De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati L'année 2011 sera visiblement celle où le secteur de la culture, dans la wilaya de Tizi Ouzou, connaîtra un début de visibilité en matière de projets infrastructurels. Ce qui a été jusque-là un handicap majeur pour l'activité culturelle dans cette wilaya, les infrastructures culturelles, va vivre durant l'année qui vient de commencer une série de lancements d'études, de travaux de réalisation et même d'achèvement de nombreux projets infrastructurels.Selon le programme de l'année 2011 dont le directeur de wilaya chargé de la culture, El Hadi Ould Ali, a bien voulu nous présenter les grandes lignes, plusieurs études de projets seront lancées au cours de cette année, comme celle concernant l'institut de musique qui sera implanté dans la localité de Tamda, à une quinzaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de wilaya. L'étude pour la réalisation d'un musée régional des arts et d'archéologie sera également lancée cette année. Les travaux de construction ne devront pas tarder, toujours selon le premier responsable du secteur de la culture qui annonce également le lancement d'études pour la réalisation d'une dizaine de salles de lecture qui seront érigées dans différentes localités de la wilaya, ainsi qu'une autre étude qui touchera la restauration et la réhabilitation du site antique de la ville balnéaire d'Azzefoun. M. El Hadi Ould Ali annoncera également l'achèvement des travaux de réalisation de la grande bibliothèque de Tizi Ouzou lancés dans le cadre du programme décentralisé de l'Etat avec un coût de réalisation de 700 millions de dinars. Une bibliothèque qui comprendra également une médiathèque, un studio d'enregistrement, une salle de photographie et d'autres salles pour différentes activités, et ce, en plus de plusieurs salles de lecture. L'achèvement des travaux de réalisation du centre culturel d'Azzazga aura également lieu en 2011. La construction de cette infrastructure a été entamée par la commune d'Azzazga, il y a une dizaine d'années et n'a pu connaître son aboutissement faute de moyens financiers, les communes ayant été abandonnées par l'Etat pendant de longues années, y compris dans les missions les plus vitales pour les citoyens.Notre interlocuteur ne manquera pas d'aborder les autres projets de son secteur dans la wilaya de Tizi Ouzou, notamment la rénovation et la réhabilitation que connaîtront plusieurs sites culturels, à commencer par la salle de cinéma Le Mondial dont l'étude a été finalisée. Les travaux de rénovation vont être lancés durant le mois de mars prochain et le délai de réalisation ne devrait pas dépasser une année, précise encore Ould Ali qui cite également le lancement de la restauration du fort turc de Boghni et de la maison des Ath Kaci de Tizi Ouzou, ainsi que le plan permanent de sauvegarde du village traditionnel d'Ath El Qaïd, dans la région des Ouadhias.Le directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou passera ensuite au volet animation en affirmant que le schéma directeur classique des activités sera maintenu, avec notamment «les grands événements culturels, comme les festivals, les colloques et séminaires». Bien entendu, l'activité artistique aura également sa part dans les perspectives du secteur de la culture à Tizi Ouzou où des galas rythmeront la région tout au long de l'année avec le pic enregistré annuellement durant le mois de Ramadhan. Ould Ali annoncera même l'accord de principe donné par Takfarinas pour se produire à Tizi Ouzou au cours de cette année, probablement durant le mois de carême, et dira cultiver l'espoir d'accueillir Idir. «L'invitation pour Idir est toujours d'actualité et nous cultivons l'espoir de le voir se produire à Tizi Ouzou», dira le directeur de la culture avant de préciser l'importance que donnent ses services à l'implication du mouvement associatif dans l'activité culturelle dans la wilaya.Reste à savoir si tous les projets énumérés par le directeur de la culture de Tizi Ouzou ne prendront pas une éternité pour voir le jour. Les citoyens de cette wilaya sont malheureusement habitués aux chantiers qui s'éternisent et aux délais de réalisation non respectés par les entreprises en charge des travaux. Cela coûte trop cher aux pouvoirs publics en termes de coût de réalisation, mais aussi à la culture qui paye cher le manque criant d'infrastructures susceptibles d'accueillir des activités d'envergure dans de meilleures conditions. Les pouvoirs publics sauront-ils trouver une solution efficace à cet épineux problème qui demeure très dommageable pour le développement de la wilaya ?