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Une image de désolation
L'après-manif à Annaba
Publié dans La Tribune le 09 - 01 - 2011


Photo : Mohamed Rahmani
De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
Hier, au lendemain des émeutes qui ont secoué Annaba dans la journée de vendredi et même en début de soirée, la ville était dans un état qui faisait peine à voir et tout le monde déplorait ce qui était arrivé à La Coquette. Du côté des quartiers populaires où les affrontements ont eu lieu, c'est la désolation et les traces de violence étaient visibles. Des pneus qui brûlaient encore et que des agents de la commune s'affairaient à enlever, des documents des différentes administrations de proximité traînant et à moitié brûlés, des panneaux publicitaires vandalisés, des abribus complètement détruits et des restes de microordinateurs jonchaient la chaussée. On aurait dit qu'un cataclysme ou une tempête étaient passés par là tant les stigmates des violentes manifestations étaient omniprésents pour témoigner de ce qui s'était passé la veille. La rue qui reprend peu à peu vie avec cependant une certaine appréhension puisque des attroupements étaient encore visibles du côté des cités «les Lauriers roses», Didouche Mourad, Djabanet Lihoud ou El M'haffer où des jeunes dont l'âge ne dépasse pas les 17-18 ans continuaient à narguer et à provoquer les forces de l'ordre déployées sur les lieux. Juste en face de la direction de la Protection civile, à l'entrée de la cité «les Allemands» (Safsaf), l'entreprise publique Grands Travaux Hydrauliques (GTH) qui avait été saccagée et mise et à sac la veille, fumait encore.Des dossiers traînaient sur la chaussée, les unités extérieures des climatiseurs ont disparu, microordinateurs, tables de travail, fauteuils, téléphones, photocopieurs et autres équipements ont été volés, les grilles ont été complètement arrachées et jetées dans les escaliers à l'entrée. Un attroupement de jeunes était encore visible hier vers 10h30 et des individus ont encore une fois investi les lieux pour casser ce qui restait. Les policiers postés un peu plus loin n'étaient pas intervenus de peur de provoquer encore des émeutes, ils observaient la scène sans plus. Nous avons vu nous-mêmes hier vers 10h40mn des jeunes qui étaient entrés dans le siège de GTH et qui cassaient les quelques vitres encore intactes, d'autres s'étaient attaqués aux rampes des escaliers qu'ils tentaient d'arracher. Quelques mètres plus loin,
c'est une autre entreprise publique qui avait été pillée la veille par des casseurs et des bandits qui s'étaient mêlés aux manifestants.
Ainsi, l'entreprise «Est Equipements Professionnels» (ESTEP) a été mise à sac et rien n'a échappé aux dizaines d'individus qui y avaient pénétré. Téléviseurs plasma, microordinateurs flambants neufs, tables, chaises, fauteuils, machines de toutes sortes ont été sortis et emmenés par les casseurs sous l'œil désolé des citoyens qui ne comprenaient pas ce qui se passait. Citoyens qui nous ont fait part hier de leur profonde tristesse et de leur désolation face à ces événements qui n'ont apporté que destruction et qui, en réalité, ne règlent rien. «C'est honteux, nous dit un père de famille, ce n'est pas de la sorte qu'on peut obtenir quelque chose, on peut manifester son mécontentement, son désarroi ou son désaccord de manière pacifique, qu'est-ce que cela rapporte si on casse tout ?» s'interroge-t-il. «Je ne vois vraiment pas ce qu'on a gagné en recourant à la violence, nous dit une vieille femme, même l'abribus n'en a pas réchappé, maintenant on attend le bus sous le soleil et la pluie et cela prendra du temps pour en construire un autre et GTH, que leur a-t-elle fait ? Ils ont tout saccagé et volé et là je peux vous affirmer que ce ne sont pas les véritables manifestants, ce sont des bandits qui se sont glissés parmi eux. Je suis contre ces manifestations violentes que je condamne, c'est notre pays, ce sont nos administrations et c'est nous qui allons plus tard en subir les conséquences. Ce n'est pas possible, à croire que ces gens-là ne réfléchissent pas. H'chouma.» Un jeune universitaire d'une trentaine d'années déplore, lui aussi, ce qui est arrivé. «C'est vraiment malheureux ce qui est arrivé, ils cassent là où ils passent et certains profitent de la situation pour piller et voler des biens publics. Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes de vandalisme gratuits et qui ne règlent rien», nous confie-t-il.Le bilan de ces émeutes qui ont transformé une partie de la ville de Annaba en véritable champ de bataille est lourd et s'évalue à plusieurs millions de dinars (destruction et vols d'équipements) sans compter les préjudices causés du fait de l'arrêt des administrations et entreprises touchées par ces événements.
Toujours est-il est que, selon nos informations, le bilan réel est en cours d'être établi, les dégâts enregistrés étant très importants. Côté manifestants et policiers, selon un bilan officiel, 38 agents de l'ordre ont été blessés dont cinq sont encore hospitalisés. Le nombre des manifestants blessés n'a pas encore été établi.


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