«Excessives et discriminatoires.» C'est ainsi que les organisations patronales ont qualifié les conditions récentes imposées par les autorités consulaires françaises pour l'octroi de visa court séjour en France. Dans un communiqué commun rendu public hier à l'issue d'une réunion avec le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale àl'étranger, M. Halim Benatallah, la Confédération nationale du patronat (CNPA) et l'Union nationale des entrepreneurs publics (Unep) se sont élevées contre les nouvelles procédures. Des mesures qui, selon elles, ne concernent que les opérateurs algériens «d'autant qu'elles s'ajoutent à la fourniture de nombreux documents déjà exigés et qui relèvent pour les entreprises de la confidentialité». Ces mesures concernent, pour rappel, «l'obligation pour les opérateurs économiques algériens désireux de se rendre en France de produire en plus du dossier habituel - déjà très lourd - un engagement sous la forme d'une déclaration sur l'honneur de ne pas solliciter de titre de séjour ou prétendre au bénéfice d'une prestation sociale ou médicale. Parmi les document exigés, la même source cite notamment l'attestation de mise à jour CASNOS, le C20, le certificat d'existence, le bénéfice sur chiffres d'affaires, l'historique du compte commercial en dinars et l'extrait de rôles apuré». Les deux organisations «attendent des autorités algériennes, selon les formes en usage, une prise en charge de ce dossier pour faire annuler les mesures prises et obtenir l'allégement de la procédure en matière de visa court séjour», ajoute le communiqué. Enfin, les organisations patronales algériennes s'interrogent sur «ce que serait la réaction des opérateurs français partenaires si nos représentations exigeaient d'eux le même dossier». A titre indicatif, les organisations patronales ayant participé à cette réunion sont les suivantes : Seve, CAP, CGEA, CNPA, Unep, Cipa et Caci.