Les chercheurs de l'université de Knoxville progressent dans leurs recherches en ce qui concerne les mystères entourant la présence d'eau sur la Lune. L'année dernière, les premières traces d'eau sur la Lune étaient découvertes, mettant ainsi fin à la croyance jusqu'ici répandue que la Lune était un astre mort et totalement sec. Depuis, le professeur qui avait fait cette découverte, Larry Taylor, a également pu mettre en évidence le fait que l'eau y était même relativement abondante. Désormais, Larry Taylor et son équipe vont encore plus loin en affirmant que cette eau lunaire aurait pour origine les comètes qui s'étaient écrasées à sa surface peu après sa formation. Rapportées par le site Internet du journal scientifique Nature Geosciences, les découvertes de l'équipe se fondent sur l'analyse des rochers rapportés de la mission Apollo. Les scientifiques ont, en effet, eu la surprise de constater que l'eau récoltée sur la Lune et celle présente sur Terre n'étaient pas les mêmes. En fait, l'eau lunaire n'est pas de l'eau au sens où nous l'entendons (H2O). Il s'agit plus exactement de l'hydrogène et de l'oxygène qui sont dégagés par les rochers lunaires lorsqu'ils sont chauffés. «Avant nos recherches, nous pensions que la Terre et la Lune possédaient les mêmes composants après l'impact géant, mais que simplement, leur quantité différait. Nos travaux mettent en lumière d'autres éléments que nous n'avions pas prévus… les comètes», explique Larry Taylor. L'impact géant qu'évoque Larry Taylor fait référence à la théorie scientifique selon laquelle la Terre serait entrée en collision avec la planète Theia, d'une taille identique à celle de Mars. L'explosion ainsi provoquée aurait projeté de la matière qui, en s'agrégeant, aurait constitué la Lune. La nouvelle théorie qui s'y ajoute propose qu'une pluie de comètes ait frappé à la fois la Terre et la Lune ; la Terre n'aurait pas subi de grand changement étant donné son importante quantité d'eau alors que la Lune, jusque-là totalement sèche, aurait reçu l'eau contenue dans ces comètes.