Un processus de paix en panne, des Palestiniens divisés et un gouvernement israélien déterminé à aller jusqu'au bout de sa logique expansionniste. Le peuple palestinien ne s'étonne plus de se voir chassé de ses terres pour céder la place à de nouvelles colonies juives en Cisjordanie et à El Qods-Est occupée. Il se sait impuissant devant des forces de sécurité israéliennes armées jusqu'aux dents et prêtes à commettre un massacre à la moindre tentative de résistance citoyenne. Le pouvoir israélien à Tel-Aviv en profite pour lancer de nouveaux plans de colonisation, comptant par ailleurs sur le soutien direct et indirect de son allié de toujours, les Etats-Unis. Hier encore, la radio militaire israélienne a annoncé qu'un nouveau programme de réalisation de 1 400 logements, dans un quartier de colonisation à El Qods-Est, est en cours d'autorisation. Ce nouveau plan envisage la construction des logements dans le quartier de Gilo, dans la partie sud-est de la Ville sainte, a précisé la même source, précisant que le projet pourrait recevoir l'aval de la commission de planification régionale dès la semaine prochain. Des voix, israéliennes d'abord, se sont élevées pour dénoncer cette décision d'avancer davantage sur le territoire de l'Autorité palestinienne, déjà réduit à sa plus simple expression. «Il ne fait aucun doute qu'un feu vert à ces constructions portera un coup de grâce au processus de paix avec les Palestiniens», a déclaré le conseiller municipal Meir Margalit du parti Meretz israélien (gauche). Pour rappel, les autorités sionistes ont donné, en mars 2010, leur accord pour l'implantation de 1 600 nouvelles unités de logements à Ramat Shlomo, un quartier juif orthodoxe érigé au cœur de la partie orientale d'El Qods occupée. La communauté internationale a dénoncé à l'unanimité ce projet ne représentant en fait qu'une partie des projets qui allait être lancés au lendemain de l'expiration du moratoire sur le gel de la colonisation en septembre dernier. Tel-Aviv a annoncé depuis la fin de ce moratoire le lancement de plus de 2 000 logements à travers l'ensemble du territoire palestinien occupé où vivent plus de deux cent mille colons juifs. En dépit des pressions et dénonciations internationales de la communauté internationale, le gouvernement de Benyamin Netanyahou persiste dans sa politique de colonisation, considérée comme la première raison de l'échec de toutes les tentatives de relance des pourparlers de paix directs israélo-palestiniens. L. M.