Synthèse de Sihem Ammour Les membres du Conseil de la nation ont adopté, mercredi après-midi, lors d'une séance plénière présidée par Abdelkader Bensalah, président du Conseil, le projet de loi sur le cinéma. Suite à l'adoption de cette loi, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a indiqué que cela «attestait de l'avènement d'une nouvelle ère pour le cinéma qui devra renouer avec ses gloires et contribuer ainsi à la vie culturelle», rapporte l'APS soulignant que le nouveau texte consacre les droits et définit les obligations des professionnels ainsi que le rôle de l'Etat, ajoutant que «la promotion de l'activité cinématographique passait par la mise en place d'un cadre juridique et réglementaire». La ministre a, par ailleurs, indiqué que «70% des dispositions de la loi promulguée en 1967 étaient devenus caduques d'autant plus qu'un cahier des charges faisait défaut, d'où la nécessité d'un texte nouveau adapté à la conjoncture actuelle». Pour rappel, la nouvelle loi sur le cinéma avait été adoptée par l'Assemblée populaire nationale (APN) le 26 décembre dernier, après de tumultueux débats. Le texte de loi s'inscrit dans le cadre de l'assainissement du secteur cinématographique victime d'anarchie depuis plus de vingt ans. A cet effet, la ministre avait souligné, lors de la présentation de la nouvelle loi, que le secteur du cinéma subissait «une grande anarchie en l'absence de mécanismes d'encadrement et de contrôle adéquats», assurant toutefois que «l'objectif de ce texte n'est pas de freiner les initiatives, mais de créer des cadres appropriés d'organisation des professions relatives à ce secteur vital». Composée de 35 articles, la loi tend, fondamentalement, à alléger les procédures dans la production de films réalisés dans le cadre de conventions cinématographiques gouvernementales. Les salles de cinéma seront, quant à elles, soumises à un cahier des charges élaboré conformément aux cadres organisationnels, instituant des fonctions d'inspection et de contrôle de ces salles. Il est à noter qu'à la veille de l'adoption de la nouvelle sur le cinéma par le Sénat Nouredine Othmani, conseiller au ministère de la Culture, avait déclaré sur les ondes de la Chaîne III que la batterie des décrets d'application serait promulguée dans les plus brefs délais, soit au plus tard six mois après la promulgation de la nouvelle loi sur le cinéma.