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La Coordination nationale pour le changement et la démocratie annonce une marche le 9 février à Alger Le FFS organisera des meetings à travers les wilayas du pays
La scène politique nationale est en ébullition et connaît un foisonnement d'idées et d'initiatives. Des acteurs de la société civile, par pans entiers, se relayent, s'entrecroisent pour se donner le mot autour de propositions visant à réclamer plus d'ouverture dans le paysage médiatico-politique du pays. La plus en vue, jusqu'à maintenant, est celle émanant d'une coordination regroupant des associations estudiantines et de jeunes, de disparus et de défense de la femme, des syndicats et partis politiques (RCD, MDS et PLJ) et l'organisation des droits de l'Homme (LADDH), ainsi que des intellectuels, dont Ali Yahia Abdenour et Fodil Boumala. Ces partenaires, qui ont annoncé, samedi dernier, dans un communiqué la création d'une Coordination nationale pour le changement et la démocratie, ont décidé d'une marche nationale le 9 février prochain. Les auteurs de cette initiative indiquent que cette marche a été décidée «pour exiger la levée de l'état d'urgence sévissant depuis dix-neuf ans, qui immobilise le pays et brime toutes les libertés». Les signataires du communiqué, «conscients de la gravité de la crise et des dangers qui guettent le pays», ont motivé leur démarche par les «émeutes qui ont secoué l'ensemble de l'Algérie et qui continuent à se manifester à travers d'innombrables foyers de tension, face aux attitudes répressives et méprisantes du régime en place contre la société algérienne». En exprimant leur «totale solidarité avec le peuple tunisien dans sa lutte contre le totalitarisme et l'instauration d'un Etat démocratique», ils ont affirmé être «convaincus de l'urgence d'actions collectives engagées», précisant que leur «démarche est ouverte à toutes les forces et à tous les acteurs de la société afin d'éviter à l'Algérie le chaos et la basculer sérieusement et définitivement dans une perspective de changement démocratique».«Nous nous inclinons devant la mémoire des victimes et blessés des révoltes populaires et exigeons la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées pour des raisons de manifestation ou de délits d'opinion», ont déclaré les signataires susmentionnés, ainsi que le Snapap, la Coordination des sections CNES, le CLA, le Satef, SOS Disparus, RAJ, le Syndicat des étudiants de l'université de Tizi Ouzou, l'UMMTO, le Comité de chômeurs du Sud, le Collectif Algérie pacifique, le Comité de quartier de Bab El Oued, l'Association Tharwa n'Fatma N'soumer, le Comité de l'Institut des sciences économiques, l'association Afak, l'association estudiantine Nedjma de l'université de Bouzaréah. Le FFS, pour sa part, organisera une série de meetings à travers les wilayas du pays. Ils seront conjointement animés par les cadres et les partenaires politiques et sociaux du parti, a précisé, hier, un communiqué du parti, signé par le premier secrétaire, Karim Tabbou. «Le FFS est disposé à travailler avec des partenaires autonomes, représentatifs et crédibles», indique-t-on de même source. «D'ores et déjà, le parti a formulé auprès des services de la wilaya d'Alger une demande d'autorisation pour la tenue d'un meeting populaire.» C'est par ces activités que s'explique le refus du FFS de participer à la marche du 9 février prochain. Dans un communiqué, il a indiqué que «dans l'étape actuelle, les priorités du FFS ne lui permettent pas de s'associer à la proposition d'un appel à une marche à Alger». Bien que le parti d'Aït Ahmed relève «l'existence de convergences importantes» entre le parti et les organisations susmentionnées sur l'analyse de la situation politique du pays, il n'en estime pas moins que «la concertation doit s'approfondir et s‘intensifier et éventuellement s'élargir à l'avenir». D'autres initiatives, encore en gestation pour certaines, ont fait leur chemin, dont le manifeste pour les droits et libertés lancé par un mouvement d'opinion qui se décline sous la forme d'un groupement informel ouvert. Auparavant, des intellectuels et journalistes ainsi que des partis d'opposition, comme El Islah, s'etaient distingués par des propositions ayant pour dénominateur commun la levée de l'état d'urgence comme préalable à l'ouverture des espaces politique, syndical, associatif et médiatique. A. R.