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Malouf et dinanderie, une image de Constantine fanée Malgré les efforts des Associations et de la Chambre des arts et métiers veillent sur ce patrimoine
De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La culture locale semble être enfermée dans une boucle infernale, selon quelques artistes et artisans de Constantine, en marge de tout ce qui se trame dans les manifestations programmées. La ville de Constantine recèle un véritable trésor de lettres, métiers, tonalités… du terroir.Jusque-là, la ville a défendu son malouf. Beaucoup d'associations ont vu le jour pour préserver et promouvoir ce patrimoine musical. Le ministère de la Culture n'a par lésiné sur les efforts pour soutenir des actions qui, tout en promouvant le malouf, aideraient ce genre à s'ouvrir à d'autres tonalités, ce qui lui permettrait de mieux voyager dans le monde. «Il est nécessaire d'adhérer à toutes les manifestations qui cadrent avec la préservation du patrimoine matériel ou immatériel. Mais, en face, il est aussi important de venir en aide à des jeunes auxquels la chance n'a pas encore souri pour se frayer un chemin et bénéficier d'une part de la manne ministérielle accordée au secteur. Ce qui n'est pas le cas pour la plupart. Ils devront se plier aux exigences, sans quoi ils rentreront bredouilles sans le moindre centime», confie un artiste local. Pourtant, les pouvoirs publics locaux chargés du secteur de la culture ne cessent de lancer des appels à toute initiative pouvant contribuer à la promotion de la culture locale et sa diffusion dans le pays, et le monde si possible. Selon d'autres artistes, l'idée de maintenir intact un patrimoine local avec tout ce qu'il renferme renvoie à la nécessité de l'existence de mécènes qui interviendraient dans les différentes sphères d'activité. «Ils devraient d'abord connaître le patrimoine, la culture et leur valeur avant de songer à trouver des mécanismes qui résulteraient d'une implication directe des concernés, chacun dans son domaine, en vue de garantir à cet héritage une véritable prise en charge», nous dira un homme de culture, ajoutant que «l'administration culturelle locale ne fait qu'assurer l'alternance des initiatives proposées en dehors de son agenda», ce qui n'est pas toujours facile dans une cité dont les acquis ancestraux sont en déperdition, car la société vit une profonde mutation. Sur papier, le nombre des associations donne le tournis. Mais dans la réalité, celles présentes sur le terrain se comptent sur les doigts d'une seule main… Par ailleurs, si l'on met en exergue les autres caractéristiques ancestrales qui donnent à Constantine une identité culturelle, on ne peut manquer d'évoquer la dinanderie qui se maintient contre vents et marées grâce au travail accompli par la Chambre des arts et métiers qui forme chaque année des promotions d'artisans. Le cuivre, malgré sa cherté, demeure présent à Constantine, même si la production industrielle l'a quelque peu éclipsé. En somme, à Constantine on chante encore les noubas autour d'un plateau en cuivre Mais cela ne veut pas dire pour autant que tous les Constantinois s'y identifient, mais seulement que les jeunes talents n'ont pas toujours droit de cité.