De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Dans un communiqué rendu public vendredi dernier, le gouvernement italien a annoncé la remise aux autorités algériennes de 16 ressortissants algériens entrés clandestinement en Italie. Ces harraga qui avaient débarqué sur les côtes sardes, il y a quelques jours, avaient été appréhendés par les garde-côtes italiens et identifiés par la Direction centrale de l'immigration et la police des frontières de ce pays. C'est avec la collaboration de l'ambassade d'Algérie, suite à des entretiens entre les responsables des deux institutions, que les clandestins, après les vérifications effectuées, ont pu être identifiés avec certitude comme étant des ressortissants algériens. Cette étroite collaboration entre les deux pays vise à réduire le flux d'émigrés clandestins en direction de la rive nord de la Méditerranée.«Cela confirme l'efficacité de la synergie opérationnelle qui a, depuis des années, caractérisé le travail accompli conjointement par la Direction centrale de l'immigration et la police des frontières et les autorités diplomatiques algériennes en Italie», précise le communiqué.Par ailleurs, sur un autre plan, M. Roberto Maroni, ministre italien de l'Intérieur, a annoncé lors d'une réunion du G6 à Cracovie qu'il s'agit d'être très vigilant dans le traitement du flux migratoire en direction des pays européens parce qu'il y a des risques d'infiltration des éléments d'El Qaïda parmi les immigrés clandestins.«Ce groupe terroriste, a-t-il précisé, se prépare à exploiter l'instabilité dans la région du Maghreb et à jouer un rôle plus important dans les structures politiques et ses membres peuvent infiltrer la communauté des co- nationaux dans les pays européens.» Le ministre italien ajoutera qu'il a immédiatement accepté la demande du ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux de tenir une réunion urgente en avril du G6 élargi à Malte, Chypre et la Grèce, pour définir une stratégie commune et traiter ce phénomène à plusieurs inconnues.