La communauté internationale n'a pas tardé à réagir à l'annonce, vendredi dernier, du départ de Hosni Moubarak et à la nouvelle page qui s'écrit dans l'histoire du peuple égyptien. Un peuple dont les liens «historiques et de fraternité» avec le peuple algérien ont été rappelés hier par l'Algérie, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Vendredi dernier, le président américain Barack Obama a soutenu que la démission de Hosni Moubarak marquait le début du processus de la transition vers la démocratie. Le président russe Dmitri Medvedev a appelé, quant à lui, à la tenue d'élections légitimes. «La Russie espère que les procédures démocratiques seront complètement rétablies en Egypte et que toutes les procédures électorales légitimes seront utilisées à cet effet», a-t-il dit dans un communiqué cité par Itar-Tass. La Turquie a également appelé à la tenue d'«élections libres et justes» qui «sera le produit de la volonté du peuple», selon un communiqué des services de presse du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. Ces derniers événements en Egypte ont été qualifiés par l'Irak de «pas dans la bonne direction car ils répondent au désir et à la volonté de changement de la population». Le Bahreïn a également souligné son soutien au choix du peuple égyptien en se disant «confiant en la capacité du Conseil suprême des forces armées à maintenir la stabilité et la sécurité, et à diriger les affaires du pays». La Jordanie a fait part de «son total soutien à l'Egypte et son respect du choix du peuple égyptien». La Chine, par la voix de son porte-parole de la diplomatie, Ma Zhaoxu, a, pour sa part, souhaité un retour de «la stabilité et de l'ordre public aussi vite que possible». Le Canada a exprimé, par la voix de son Premier ministre Stephen Harper, le souhait de voir «des élections libres et justes ainsi qu'une transition vers la démocratie en Egypte». A Rome, le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, a affirmé que l'Italie a pris note de l'évolution de la situation politique en Egypte et du transfert du pouvoir à un conseil supérieur des forces armées, en qualifiant cette annonce d'«évolution importante pour le peuple égyptien et de ses légitimes aspirations démocratiques». Le secrétaire général de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) a «félicité», quant à lui, les Egyptiens après la démission de leur Président et exhorte les autres dirigeants arabes et musulmans à accélérer leur processus de réformes. Intervenant lors d'une réunion islamique à Djeddah, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, Ekmeleddin Ihsanoglu a estimé que le soulèvement populaire en Egypte, survenu après celui de la Tunisie, «souligne la nécessité d'accélérer le processus (des réformes) pour concrétiser les aspirations des peuples à la bonne gouvernance». L'Arabie saoudite s'est félicitée aussi de «la transition pacifique» en Egypte et espère que «les efforts des forces armées égyptiennes conduisent au rétablissement de la paix et de la stabilité en Egypte, en prélude à la formation d'un gouvernement national qui réalise les aspirations du peuple égyptien». Le ministère croate des Affaires étrangères a salué, pour sa part, «la normalisation de la situation» en Egypte après la décision du président Hosni Moubarak d'abandonner le pouvoir qualifiée de «pas historique». M. C.