De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Une journée d'étude et d'information sur les opportunités d'investissement dans la wilaya de Constantine s'est tenue hier au palais de la culture Malek-Haddad. Le directeur général de l'investissent au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mansouri Abdelkrim, a placé cette journée dans la série des rencontres ayant été tenues depuis leur lancement en 2008 à travers 20 wilayas. «C'est la première pour Constantine», a-t-il lancé ajoutant : «Il était temps de faire une halte dans cette wilaya dont les potentialités ne sont pas à minimiser.» Le conférencier a décortiqué le rôle de l'agence qui demeure une force de proposition pour les investisseurs potentiels. Dans ce contexte, il a écorné la majorité des bureaux d'études en les comparant à «des écrivains publics». Pis, il y a eu des projets mort-nés faute d'accompagnement de la part des administrations locales : «C'est cette incapacité qui a poussé l'Andi à réfléchir à la promotion des investissements en s'appuyant sur des mécanismes effectifs et tangibles. Les bureaux d'études n'ont pas joué le jeu.» Evoquant le substitut fiable, il dira que l'Andi s'appuie sur trois pivots indissociables : la carte de l'investissement, une base de données sur les éventuels projets et la bourse de partenariat.Pour sa part, le wali de Constantine, M. Bedoui, a insisté sur les créneaux vierges dont dispose la ville. En outre, il a mis en relief les trois pôles d'excellence prédominant, à savoir «mécanique, pharmaceutique et agroalimentaire», lesquels, a-t-il confié, devraient être confortés par des pépinières (les mécaniques notamment) compte tenu du contrat de partenariat signé entre l'Algérie et l'Allemagne. «Il faut surtout maintenir la vitesse de croisière et la bonne santé de ces industries», a-t-il précisé. «Les investissements secondaires suivront automatiquement dès lors que les entraves rencontrées antérieurement ont été passées au crible par le récent Conseil des ministres sur l'investissement.» En d'autres termes, il conviendrait de «développer d'autres activités telles que l'électronique, l'informatique, les prestations de services…» Plus optimiste, M. Bedoui a estimé que le foncier dont dispose Constantine est apte à accueillir divers projets, citant les 4 grandes zones industrielles et les 12 zones d'activité à travers les municipalités. Et de renchérir : «Il faut prévoir l'adossement de nouvelles zones économiques avec en prime une méga-zone.» La journée d'étude a été précédée du discours du ministre des transports, Amar Tou, en visite hier à Constantine. «Il faut surtout avoir à l'esprit que le social et l'économique sont fortement liés. Autrement dit, il importe de veiller à cet équilibre sans quoi on n'aura pas de résultats probants», a-t-il souligné avant de faire une comparaison : «Le PIB est passé de 12% en 1990 à 33% en 2009. Quant au chômage, il a reculé de 47%.» Evoquant la dernière mesure prise par le gouvernement sur les investissements, il a fait savoir que désormais les walis disposent de toute la latitude dans ce secteur, mais sont appelés à rendre compte.