Après avoir demandé l'assainissement des dettes des entreprises privées, la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) a, dans un communiqué rendu public le 24 février dernier, affiché sa satisfaction face aux mesures annoncées par le président de la République à l'issue du Conseil des ministres du 22 février. «Les décisions prises sont de nature à conforter la cohésion sociale, la solidarité des Algériens, raffermir la stabilité nationale et impulser une dynamique nouvelle créatrice de richesses et d'emplois nouveaux», indique la Cipa dans son communiqué. Et de demander la création de commissions de suivi de ces mesures qualifiées de «plus qu'impératives pour chaque secteur» pour impliquer tous les acteurs dans la lutte contre le chômage, le soutien aux PME et l'accès au foncier, notamment. La pierre d'achoppement demeure le financement des PME et l'absence des banques dans ce processus vital. Pour la confédération, l'annonce de création de 200 000 nouvelles PME et de 3 millions d'emplois suppose «la nécessité d'un retour à la case départ». Donc, la nécessité d'une plus grande implication des banques. Et ce, en devenant de «réelles banques d'accompagnement avec partage de risques». «Que les banques qui viennent de bénéficier d'une dépénalisation de l'acte de gestion cessent de jouer le rôle de tiroir de caisse», invite la Cipa. Ce ne sera qu'à travers ces changements qu'on assistera à «une remise en forme du patrimoine et des entreprises». Dans ce sillage, l'organisation patronale de Abdelaziz Mehenni plaide pour une mise à niveau «financière, technologique et de management» des unités économiques. Une action qui permettra de dépasser les objectifs tracés en termes d'emploi. «Il est possible de créer 6 millions d'emplois tout en sauvegardant l'existant.» Il s'agit aussi de mettre un terme à tous les autres blocages qui ont freiné le développement des PME. La Cipa a d'ailleurs dressé un constat alarmant. L'organisation patronale a évoqué dans ce cadre la faillite du projet de privatisation, les faibles échos des appels aux investissements directs étrangers et le rejet de la stratégie industrielle. La confédération a même parlé de création de «cimetière industriel». S. I. L'Algérie invitée d'honneur à la Foire internationale de Dakar La Foire internationale de Dakar (Fidak 2011) s'est ouverte jeudi dernier avec la participation de vingt pays, dont l'Algérie en sa qualité d'invitée donneur, représentée par trente-cinq entreprises issues des secteurs public et privé, a-t-on constaté sur place. Le coup d'envoi de cette manifestation a été donné par le Premier ministre sénégalais, M. Souleymane Ndéné Ndiaye, en présence du ministre algérien du Commerce, M. Mustapha Benbada, et de l'ambassadeur d'Algérie au Sénégal, M. Abderrahmane Benguerrah. S'exprimant à cette occasion, M. Souleymane Ndéné Ndiaye a salué le choix de l'Algérie comme invitée d'honneur de la Fidak 2011, soulignant que des «liens séculaires unissent l'Algérie et le Sénégal, qui partagent tant de visions et de valeurs dans le combat pour le développement économique et social». Accompagné par M. Benbada, le Premier ministre sénégalais a visité le pavillon algérien et écouté des exposés sur les produits nationaux présentés par les entreprises algériennes, engageant parfois de longs débats avec les responsables de différents stands érigés sur une superficie de 1 200 m2.