K. Issam La Confédération des industriels et producteurs Algériens (CIPA) a appelé les banques à jouer pleinement leur rôle en devenant de «réelles banques d'accompagnement avec partage de risques». L'organisation patronale, qui a salué les mesures en faveur de l'investissement et les PME prises par le dernier Conseil des ministres estime dans un communiqué que les banques doivent accompagner les entreprises ‘'pour la création de richesses et d'emplois'' «Les mesures prises sont de nature à conforter la cohésion sociale, la solidarité des Algériens, et impulser une dynamique nouvelle créatrice de richesse et d'emploi nouveaux», indique un communiqué du CIPA, qui affirme que les décisions annoncées lors du dernier Conseil des ministres tendant à relancer l'économie nationale et «constituent également un espoir pour les opérateurs économiques». Les autres patrons affichent leur scepticisme Rappelant le programme visant la création de 200.000 petites et moyennes entreprises (PME) et 3.000.000 postes d'emploi à l'horizon 2014, la CIPA a plaidé également en faveur d'une mise à niveau «financière, technologique et de management» des unités économiques. Les autres organisations patronales restent a priori sceptiques quant à leur application effective sur le terrain. Mohamed Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), a révélé à El Watan que «ces meures sont les bienvenues, mais le problème qui se pose est l'application de ces mêmes mesures sur le terrain.» «Le fonds de garantie des crédits n'a pas fonctionné, les différents dispositifs pour la création de l'emploi sont en souffrance. La création des entreprises est toujours en deçà des attentes», souligne-t-il. Il regrette aussi que les banques publiques, censées financer l'économie nationale, ont de tout temps brandi la pénalisation de l'acte de gestion et de la «non-bancabilité» des projets comme des «alibis» justifiant leurs attitudes rétives dans le financement des PME. De son côté, Habib Yousfi, président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), trouve que le Conseil des ministres «a pris un package de mesures extrêmement importantes». Au sujet du financement de l'économie nationale par les banques publiques, dit-il, celles-ci sont interpellées plus que jamais afin de jouer leurs rôles. Qu'il s'agisse de l'accès au foncier ou de la promotion de l'emploi, M. Yousfi y note des mesures de taille. A l'instar du président du CNPA, celui de la CGEA oppose cependant un sérieux bémol : «Nous ne serons satisfaits que lorsque les chargés de l'exécution de ces mesures pourront les concrétiser réellement.»