Photo : M. Hacène Par Karima Mokrani Les paramédicaux reprennent le travail normalement dans tous les établissements de santé à travers le pays. Ils ont arrêté leur grève sur décision de leur syndicat (SAP) suite à une réunion, jeudi dernier, avec les responsables du ministère. L'annonce en a été faite le même jour et son application a été immédiate. Selon le porte-parole du syndicat, Lounes Ghachi, les paramédicaux ont eu enfin droit à une invitation officielle du ministère et à un engagement écrit quant à la satisfaction de leurs revendications. Engagement écrit et textes constituent l'ancrage juridique du projet de statut particulier, incluant l'introduction du système LMD dans la formation paramédicale et le classement des paramédicaux à la catégorie 11. En sommes,soutiennent le syndicat et le ministère, les revendications du personnel paramédical ont été toutes satisfaites. Les deux parties ne pourraient que s'en réjouir. C'est une reconnaissance de l'activité paramédicale et du corps paramédical, ainsi que du syndicat en tant que partenaire social représentatif de la corporation.Les paramédicaux ne sont pas les seuls à voir leurs revendications prises en charge. En effet, dans un communiqué, le ministère de la Santé a indiqué avoir reçu, jeudi dernier, les représentants des paramédicaux, des biologistes et des sages-femmes et les a informés de la signature par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, des trois décrets portant création des instituts supérieurs de formation en sciences médicales, des instituts supérieurs des sages-femmes et des instituts de formation paramédicale. Ce qui fait éloigner le spectre d'un mouvement de grève dans les deux corps. C'est donc l'accalmie et l'apaisement dans le secteur de la santé quoiqu'il y ait encore un autre problème, et non des moindres : la contestation du projet de loi sanitaire par les syndicats autonomes. S'étant élevés particulièrement contre l'élaboration de ce projet de loi sans qu'ils y soient associés, les syndicats contestataires se sont regroupés au sein d'une intersyndicale. Toutefois, aucun plan d'action n'est encore arrêté et aucune menace de grève n'a été brandie officiellement. Le ministère, de son côté, n'a pas réagi à cette revendication qui risque pourtant de créer une grande polémique dans les prochains jours et de mobiliser des centaines de milliers de travailleurs du secteur (praticiens, praticiens spécialistes et autres).