à l'instar d'autres pays où l'agriculture biologique ne cesse de se développer, l'Algérie enregistre un saut quantitatif en la matière. La superficie consacrée à ce mode de culture a, en effet, carrément triplé cette année par rapport à 2010, année durant laquelle il été consacré à l'agriculture bio 200 hectares dont 160 sont déjà entrés en production de dattes à Biskra. Selon Kheireddine Skour, responsable au ministère de l'Agriculture et du Développement rural chargé de la protection des sols des zones arides et semi-arides, qui rapporte cette information et repris par l'APS, pour cette année 2011, ce sont 710 hectares qui ont été identifiés à travers tout le territoire national pour y pratiquer la culture biologique. Pour le détail, le nombre de wilayas qui ont identifié des sites pour produire «bio» est passé de 7, lors de la campagne 2009/10, à 12, cette saison. «Ces terres n'ont pas fait l'objet de fertilisation chimique par des engrais depuis au moins trois ans. Après cette condition vérifiée, il est procédé ensuite à une analyse du sol pour s'assurer de son caractère biologique. C'est enfin à ces seules conditions qu'un périmètre peut faire l'objet d'une conversion du genre», a précisé ce responsable. Il a aussi indiqué que, lors de la démarche d'indentification, priorité est donnée aux terres ayant une tendance au bio. Non sans souligner que, parmi ce lot de 700 hectares identifiés, certaines superficies en sont à deux années de conversion. A propos de l'intérêt porté à ce système de culture qui n'utilise pas de produits chimiques de synthèse ni d'OGM, M. Skour a fait savoir qu'il connaît un regain d'intérêt chez les agriculteurs. «Un engouement qui s'explique par ailleurs par le fait que les exploitants ont cette tendance à ne pas user d'engrais ou pesticides. Et cela est d'autant plus vrai en zone montagneuse», a expliqué ce responsable. Et de poursuivre : «Cette faible utilisation d'intrants chimiques permet une extension rapide de cette culture.» Concernant le volet encadrement pour initier les agriculteurs ayant opté pour ce mode de culture, Ksour a indiqué : «Deux ateliers de formation sont prévus et se tiendront à Guelma et Aïn Témouchent avec la participation de vingt wilayas». Il faut rappeler que, parmi les sites inscrits dans la campagne précédente, 6 ha sont pour l'oléiculture à Béjaïa. Soulignons enfin que, pour soutenir cette tendance au bio : plantation de 18 ha d'oliviers et d'amandiers à Guelma et de 10 ha de céréales à Relizane, le ministère de l'Agriculture est en train de préparer un programme d'aides et d'accompagnement technique des exploitants qui veulent développer ce mode de culture. Z. A.