La police ne se conjugue plus au masculin. Les femmes s'y affirment et gagnent de plus en plus des espaces. Les chiffres en attestent : 14 000 femmes exercent dans la police, ce qui représente 8% de l'ensemble des effectifs. Ce chiffre est appelé à s'accroître pour atteindre, à l'horizon 2014-2015, 30%, a affirmé, hier, à l'école de police de Aïn Benian le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel. Il s'exprimait en marge d'une cérémonie en hommage aux femmes journalistes, à l'occasion de la Journée de la femme. Une première à la DGSN. Une initiative du général major Abdelghani Hamel, soucieux d'honorer des femmes journalistes. Il a souligné que «des efforts considérables sont fournis par la DGSN pour augmenter la représentation féminine au sein de cette institution». Le patron de la police a mis l'accent sur le dévouement et l'engagement de la femme policière et son rôle dans la protection des citoyens et de leurs biens et la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. «Vous êtes appelés à fournir davantage d'efforts pour renforcer l'Etat de droit», a-t-il dit à l'adresse des policières, rendant hommage à leur courage à toute épreuve. Le programme de la journée a été marqué par la diffusion d'un documentaire retraçant le parcours de la femme policière en Algérie. Des portraits de femmes exemplaires ayant choisi un métier «pas comme les autres», qui ont su relever le défi, ont été diffusés à cette occasion. Parmi elles, Houda Hink, de l'aéroport Houari-Boumediene, la première policière en Algérie et même en Afrique spécialisée dans le désamorçage des bombes. A. B. Hamel : «Nous n'avons jamais eu recours aux moyens de répression» Au sujet des marches organisées dernièrement, le général major Abdelghani Hamel a justifié le dispositif sécuritaire, jugé «surdimensionné», par la nécessité de protéger «les marcheurs», d'assurer leur sécurité et d'éviter «des débordements». «J'ai veillé personnellement à ce qu'il n'y ait pas de dérapage», a-t-il ajouté avant de préciser : «Si l'on déploie des effectifs importants à chaque marche, c'est pour ne pas avoir recours aux moyens de répression d'usage (bombes lacrymogènes, jets d'eau…)» L'orateur, qui a tenu à souligner que «la marche n'était pas autorisée», a infirmé toute violence à l'égard des journalistes. A une question sur l'arrestation des journalistes arrêtés, alors qu'ils couvraient la marche d'Oran, le conférencier a expliqué «qu'il fallait faire la différence entre arrestation et interpellation». Et de préciser : «Aucun des journalistes interpellés n'est resté plus de dix minutes au commissariat.» A. B.