De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Quelque quatre cents étudiants de l'université de Tizi Ouzou ont improvisé une marche de protestation la fin de la semaine dernière du campus Hasnaoua vers le siège de la wilaya pour dénoncer l'insécurité qui règne au sein de leur institution, notamment après l'agression à l'arme blanche dont ont été victimes, la veille durant la nuit, deux étudiants de la cité universitaire de Boukhalfa. Cette marche intervenait comme une suite à celle improvisée aussi la veille, dans la nuit de mercredi à jeudi derniers suite à l'agression, par un agent de sécurité, de deux étudiants de la résidence universitaire de Boukhalfa, à quelque 5 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de wilaya. Les étudiants résidents de Boukhalfa, en colère pour avoir déjà mis en garde les pouvoirs publics contre l'insécurité qui règne dans tous les campus et cités universitaires, ont pris la décision de se mettre en marche au milieu de la nuit. Une marche qui les a conduits vers… la résidence du wali de Tizi Ouzou devant laquelle des affrontements ont éclaté entre les étudiants contestataires et les éléments des forces antiémeute. Des affrontements qui se sont prolongés jusqu'à l'aube, vers 6 heures.Quelques heures plus tard, c'est-à-dire vers 10 heures, une autre marche a été improvisée par des éléments de la Coordination locale des étudiants (CLE) en solidarité avec les étudiants agressés, mais aussi pour dénoncer l'insécurité qui règne dans les différents campus et résidences universitaires de Tizi Ouzou. Les slogans scandés tout au long de cette manifestation n'avaient pas grand-chose à voir avec la grave problématique de sécurité, les étudiants ayant préféré crier leur hostilité au système par le biais notamment de slogans chers à la Coordination pour le changement et la démocratie dans son aile RCD.Des actions de protestation, pour rappel, ont déjà été organisées par les mêmes étudiants de Boukhalfa mais aussi par ceux de Tamda pour les mêmes raisons d'insécurité, il y a quelques semaines. D'où la colère qui s'est emparée des étudiants de la cité universitaire de Boukhalfa après l'agression des deux de leurs camarades dont la vie est hors de danger.