De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Hier, vers 8 heures, un groupe de jeunes chômeurs a dressé un barrage sur la RN 44 à hauteur de la petite localité de Oued Ziad, coupant ainsi la principale voie de communication reliant Annaba à Berrahal, Skikda et Constantine. La double voie était barrée, des pneus brûlaient, des troncs d'arbre et des objets de toutes sortes jonchaient l'asphalte, empêchant ainsi la circulation dans les deux sens. Les usagers ont attendu près de deux heures et demie que l'on veuille bien dégager la route et leur permettre de passer. Certains, pressés et devant rejoindre leur travail à temps, ont dû faire un grand détour. Des familles, des ambulances, avec à bord des malades, des bus d'écoliers et des particuliers étaient bloqués. Les manifestants ont eu recours à cette forme de protestation pour que leur situation de chômeurs soit prise en charge par les autorités. A une vingtaine de mètres du lieu en question, un autre barrage, de la gendarmerie celui-là, procède le plus normalement du monde au contrôle de routine, apparemment sans se soucier de ce qui se passait juste à côté, alors qu'il suffisait d'une petite incursion de ses éléments pour faire dégager la voie. Il avait fallu attendre encore longtemps avant que la gendarmerie n'envoie ses troupes pour «libérer» les lieux et rétablir la circulation. La même scène a eu lieu le même jour au niveau de la localité d'El Kous, sur la route menant à El Tarf. Des jeunes ont investi cette voie stratégique menant vers El Kala et les frontières tunisiennes. La route barrée par des objets hétéroclites et de pneus brûlés a été fermée à la circulation par de jeunes chômeurs qui demandaient du travail. Là aussi, il avait fallu attendre des heures pour que finalement la circulation soit rétablie.