Convié hier par l'association Machâal Echahid pour animer une conférence sur les accords d'Evian au forum d'El Moudjahid, l'ex-chef du gouvernement Redha Malek s'est refusé à commenter l'actualité brûlante, que ce soit au niveau national ou à l'échelle internationale. «Ce n'est pas le moment pour moi de parler, tout le monde est en train de le faire, c'est une véritable cacophonie, je préfère m'en tenir au silence», dira-t-il aux nombreux journalistes qui ont sollicité son opinion sur les événements qui secouent le pays, mais également le monde arabe. Dans son intervention, il se contentera d'y faire allusion lorsqu'il dira que connaître et comprendre les accords d'Evian permet de mieux appréhender la situation complexe actuelle. Et de rappeler que ces accords se sont reposés sur des principes fondamentaux qui fondent l'Algérie post-indépendance, à savoir l'unité du peuple algérien, l'intégrité territoriale et le recouvrement de l'entière indépendance du pays, qui suppose une souveraineté en termes de diplomatie et de politique étrangère, de défense… Le conférencier, qui intervenait à la veille de la commémoration de la signature de ces accords, le 19 mars, rappellera que la révolution algérienne «a été l'un des points culminants de la lutte des peuples contre le colonialisme». Ce disant, il ajoutera que si l'indépendance a pu avoir lieu et que ces accords ont pu aboutir, «il faudra rendre hommage non seulement aux négociateurs algériens, à l'Armée de libération nationale (ALN) et au gouvernement provisoire (GPRA), mais à tout le peuple algérien car, au départ, les négociateurs français n'avaient pas réellement l'intention de négocier, mais seulement de connaître les intentions de leurs vis-à-vis algériens». L'occasion de cette conférence a été saisie par Redha Malek pour une vente-dédicace de son livre Guerre de libération et révolution démocratique : écrits d'hier et d'aujourd'hui et par la direction du quotidien pour lui remettre une distinction. M. C.