L'Algérie, qui avait voté contre la zone d'exclusion aérienne en Libye, affirmant qu'elle est du seul ressort du Conseil de sécurité, prend acte de la résolution votée par ce dernier jeudi soir. La résolution onusienne dans son article 13 implique directement les pays voisins de la Libye dans l'application de la zone d'exclusion aérienne, mais surtout dans la vérification de tout ce qui passe les frontières libyennes dans les deux sens. Au lendemain de cette résolution, l'Algérie, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères rendu public hier, affirme suivre avec une profonde préoccupation la crise en Libye. Elle souligne dans ce sillage qu'elle «prend acte» de l'adoption, par le Conseil de sécurité des Nations unies, de la résolution 1973 (2011) et «partage pleinement l'objectif de cessation immédiate des violences fratricides» dans ce pays. «Partie prenante aux efforts de la Ligue des Etats arabes et de l'Union africaine, l'Algérie apportera sa contribution à tout effort de règlement visant à favoriser une réponse aux aspirations du peuple libyen frère dans le cadre du respect de sa souveraineté et de son unité et de la préservation de l'intégrité territoriale de son pays», souligne-t-on de même source. L'Algérie, qui s'oppose, comme toujours, à toute forme d'ingérence étrangère, réaffirme, à cet égard, qu'«il revient au peuple libyen de décider par la voie du dialogue national de son devenir» et «se tient, dans ces moments difficiles, aux côtés du peuple libyen frère et continuera à lui témoigner sa solidarité», ajoute le communiqué.