Photo : Riad Par Youcef Salami Le conseil d'administration de Sonatrach, réuni hier, a approuvé le projet d'accord sur la révision du régime indemnitaire négocié entre le syndicat national de l'entreprise et la direction générale, apprend-on de sources sûres. Les deux parties se sont entendues sur une série de mesures : la date du 1er juillet 2008 a été ainsi retenue pour la mise en application de l'indemnité de travail posté (ITP), de l'indemnité de nuisance (IN) et de celle de zone et conditions de vie ( IZCV), selon un calendrier et des fourchettes de majoration établis comme suit : un relèvement de 80% applicable à compter du 1er janvier 2010 ; des indemnités forfaitaires dont ont droit actuellement les pétroliers ; la proportion d'augmentation de ces indemnités, pour la période allant du 1er juillet 2008 au 31 décembre 2009, sera calculée sur la base des mêmes principes que ceux appliqués à partir du 1er janvier 2010. Quant au paiement des rappels y afférents, celui-ci s'effectuera selon le calendrier suivant : le rappel correspondant à la période de janvier 2010 à mars 2011 sera versé au mois de septembre 2011. Le rappel correspondant à la période qui va du 1er juillet 2008 au 31 décembre 2009 le sera au courant du 1er trimestre 2012. Par ailleurs, l'indemnité pour le salaire unique est fixée à 1 500 dinars, une mesure dont l'application a été fixée au 1er janvier 2011. Le montant de l'allocation de fin de carrière (AFC) est également calculé sur la base du nouveau salaire de base auquel s'ajoute l'indemnité d'expérience professionnel (IEP), appeléeaujourd'hui indemnité d'ancienneté du groupe (IAG), selon toujours les termes de cet accord. Le calcul de l'AFC est calculé au prorata des années travaillées, conformément aux dispositions figurant dans la convention collective de l'entreprise, y est-il mentionné. Une décision qui devait prendre effet le 1er juillet 2009. L'accord en question a été conclu après une série de négociations difficiles. La direction de Sonatrach a été amenée à discuter des revendications des travailleurs du Sud, après un mouvement de contestation qui aura duré près d'un mois. Cette grève, circonscrite au départ à la zone de Hassi R'mel, prenait de l'ampleur et allait s'étendre à d'autres régions. En cause, les rémunérations. Les grévistes de Hassi R'mel demandaient que soit débloquée la revalorisation des salaires adoptée pourtant par la direction de l'entreprise, il y a presque deux ans. La direction générale savait que si elle ne réagissait pas à un tel débrayage, cela pousserait les employés en colère à radicaliser leur mouvement. Les grévistes, qui boudaient les repas et les transports, pouvaient passer à autre chose de dommageable pour l'entreprise.