Photo : Riad Par Karima Mokrani Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) joint sa voix à celles du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) pour une grève nationale de trois jours, les 25, 26 et 27 du mois en cours. Une grève qui devra être reconduite les 2, 3 et 4 mai, avec des rassemblements et autres actions de protestation au niveau des wilayas. Le préavis de grève sera déposé aujourd'hui au niveau du ministère de l'Education nationale.Lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger, le porte-parole du Snapest, Meziane Meriane, a souligné «une injustice» à l'égard des PES dans le nouveau statut particulier. Le représentant de l'organisation autonome parle de l'absence de mesures de transition qui seraient à même de faciliter le passage des enseignants du secondaire de la catégorie 13 à la catégorie 14: «En fait, des mesures existent mais portent des conditions draconiennes qui empêchent l'accès au grade supérieur.» Meziane Meriane cite l'exemple d'une wilaya où seuls dix PES, sur un ensemble de 1 611, ont pu passer à la catégorie supérieure : «C'est inadmissible. Un enseignant peut servir le secteur durant de longues années sans jamais avoir la possibilité de passer de la catégorie 13 à la catégorie 14.» Le Snapest demande de faire bénéficier un maximum d'enseignants de cet avantage, en se basant sur l'ancienneté au lieu d'autres facteurs qu'il considère non recevables.Autre point soulevé lors de cette rencontre avec la presse, l'absence de l'indemnité des activités et tâches complémentaires (IATC) : «Nous avons négocié cette indemnité avec le ministre de l'Education nationale, mais une fois arrivée à la commission ad hoc, elle a disparu. Le Snapest exige l'instauration de cette indemnité dans le régime indemnitaire.» Concernant le dossier des œuvres sociales, discuté récemment entre les syndicats du secteur et la tutelle, le conférencier rappelle que les syndicats, toutes tendances confondues, l'ont confié au ministre pour décider de la formule la mieux appropriée pour assurer une meilleure gestion des cotisations des travailleurs de l'éducation : «Le dossier est ficelé, mais aucune décision n'a été prise au niveau du ministère dans le sens d'une gestion transparente et bénéfique pour les travailleurs. Nous ne comprenons pas les raisons de ce retard.» Commentant les propositions des autres syndicats, Meziane Meriane a indiqué que le Snapest rejette formellement la proposition du paiement d'un troisième mois, de même que la décentralisation de la gestion de ces œuvres sociales : «L'argent des œuvres sociales est destiné aux travailleurs en détresse. A ceux qui sont dans le besoin. On ne cotise pas cet argent pour le récupérer à la fin de l'année ou faire profiter un travailleur ou un établissement au détriment d'autres.» Par ailleurs, rapporte le représentant du Snapest, les enseignants du secondaire des wilayas du Sud et des Hauts Plateaux ont appelé à une grève de trois jours, les 18, 19 et 20 avril. Ils devaient l'entamer le 11 avril dernier, mais ils ont préféré donner plus de temps à la tutelle pour prendre en charge leurs revendications qui ne sont pas tout à fait les mêmes avec leurs confrères du Nord. Les travailleurs du Sud et des Hauts Plateaux s'élèvent particulièrement contre la prime «dérisoire» octroyée à ces régions. Cette prime, rappelle Meziane Meriane, est calculée sur la base du salaire de base de 1989, pour certaines et celui de 1967, pour d'autres. Avec l'érosion continue du pouvoir d'achat, au fil des années, cette prime ne représente pratiquement rien pour les concernés. Ils demandent sa révision.