Une étude réalisée par l'Union mondiale pour la nature (UICN) indique que plus de 40 espèces de poissons méditerranéennes risquaient de disparaître dans les prochaines années. La raison principale à cela serait la surpêche.L'UICN a établi un rapport selon lequel «sur les 519 espèces et sous-espèces de poissons marins indigènes inclus dans cette évaluation régionale, plus de 8% [43 espèces] ont été classées dans les catégories menacées [en danger critique, en danger ou vulnérable]. Parmi les 15 espèces les plus menacées [en danger critique], 14 sont des requins et des raies», alors même que parmi les 13 espèces classées «en danger», neuf sont une fois encore des requins et des raies. Au sein des 15 espèces de poissons répertoriées comme étant «vulnérables», huit sont des requins et sept font partie de la famille des poissons osseux, précise Sciences et Avenir. L'UICN explique très clairement que «l'utilisation d'engins de pêche, comme les lignes de pêche, les filets maillants de fond ou le chalutage, et l'utilisation illégale de filets dérivants impliquent que des centaines d'animaux marins sans valeur commerciale sont capturés». De nombreuses espèces sont ainsi menacées. Parmi elles on retrouve bien sûr les requins et les raies, mais également les dauphins, les baleines, les tortues et même les oiseaux. Le communiqué de l'organisation poursuit : «La population du thon rouge en Méditerranée est particulièrement préoccupante. Il y a eu une baisse d'environ 50% du potentiel de reproduction de cette espèce au cours des 40 dernières années». Le thon rouge reste un poisson très prisé. Un spécimen de 342 kg a d'ailleurs été vendu au prix exceptionnel de 300 000 euros à Tokyo il y a trois mois.