PhOTO : Riad De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
C'est la rentrée des classes. 198 937 élèves inscrits au niveau de la direction de l'éducation de la wilaya de Constantine sont attendus ce matin dans les différents établissements. La particularité de cette reprise réside dans le nombre des disciples rejoignant le cycle moyen qui sera représenté cette année par autant de collégiens que d'habitude. En effet, sur les 82 906 élèves, 39 055 sont issus de l'ancien et du nouveau programme (6ème et 5ème). Ils constitueront sans doute le temps fort de cette rentrée scolaire. Le cycle primaire accueille, quant à lui, 89 104 écoliers, dont 15 358 nouveaux inscrits. L'éducation préscolaire concerne 10 650 «poussins». Quant au secondaire, il totalise un nombre de 26 927 lycéens avec 11 647 nouveaux qui seront répartis dans les deux troncs communs, soit la première année secondaire. Tout ce beau monde au cartable regagnera les différents établissements des 12 communes de la wilaya. Ainsi, 3 806 classes sont prêtes pour le palier du primaire. Quant aux cycles moyen et secondaire, 114 CEM et 48 lycées leur sont respectivement destinés. Par contre, la date de la réception de nouvelles infrastructures programmées reste «sur papier». Seul un CEM, à Massinissa, parmi les 7 autres en chantier pourrait ouvrir ses portes d'ici le début du mois de novembre. Le restant des réalisations traîne la patte. «Ce retard n'incombe nullement au secteur de l'éducation», précise une source de l'académie. La balle est ainsi renvoyée dans le camp des entreprises chargées de ces œuvres. Sur un autre registre, on tempère du côté des officiels. «Constantine est fin prête pour accueillir ses élèves. Le retard accusé dans les chantiers n'altèrent pas la rentrée des classes», affirme-t-on. Des lycées en chantier subiraient le même sort. Selon des informations crédibles, sur les trois projets de construction de lycée dans les communes de Beni H'midane, de Messaoud Boudjeriou et la nouvelle ville Mendjeli, un seul serait réalisé, le motif avancé étant celui «du chantier à pas de tortue». Abordant le volet de la restauration, les responsables de l'éducation nous ont fait part d'une couverture de 65%, soit l'équivalent de 236 réfectoires dans toute la wilaya. A cet effet, la direction s'enorgueillit du fait d'un passage croissant avoisinant les 40%, puisqu'en 2000 la restauration était assurée par une couverture n'excédant pas les 20% avec 130 cantines. Dans ce sillage, on apprend que l'option de la séance continue, qui caractérisait les 50 établissements au précédent exercice, se maintiendra tout en étant élargie à d'autres structures dont les conditions seraient favorables à l'application de ce système et ce, en faisant collaborer les parents des élèves à l'abri du besoin. C'est l'idée du wali et du directeur de l'éducation, Guellil. La solidarité nationale qui s'est manifestée depuis la semaine dernière avec la distribution des trousseaux scolaires vient d'être renforcée par l'opération de l'aide de 2 000 DA octroyée à plus de 85 000 élèves. Par ailleurs, pour cette rentrée des classes 2008-2009, la direction de l'éducation, sous l'impulsion de la tutelle, entend bien élargir le palier préliminaire à toutes les communes. Elle a, en outre, décidé d'ouvrir des classes supplémentaires pour l'éducation physique. Et comme le sport trouve son «ennemi» dans la nicotine, l'application d'une première expérience : «classes sans fumer» devrait être étrennée dans deux CEM, Hassan Bourghoud et Kerboua Abdelhamid. Notons que le nombre de l'encadrement administratif aux paliers moyen et secondaire est de l'ordre de 2 855 et 1 828 employés. Les postes budgétaires relatifs à l'encadrement pédagogique sont au nombre de 2 156. Cependant, rien n'a filtré sur le chiffre exact d'éventuels postes budgétaires. «Les départs volontaires et autres démissions seront compensés par le recrutement sur concours de futurs enseignants», explique la cellule de la communication de l'éducation. Pour assurer de bonnes conditions à cette rentrée, une réunion s'est tenue mardi soir avec les responsables du secteur pour «peaufiner» les dernières retouches. Selon le rapport de la réunion, de nombreux détails restaient à régler, notamment une entrevue avec quelques directeurs d'établissement dont la gestion serait «flottante». En définitive, une rentrée sans bavure est le vœu émis par Guellil, directeur de l'éducation. Une question, voire un défi pour effacer le finish de l'année 2007-2008, en queue de poisson, en raison de la grogne du CNAPEST qui ne semble pas lâcher prise…