La 6ème édition du Festival international du théâtre universitaire à Fès, qui s'est déroulé du 19 au 23 avril 2011 avec la participation de quatorze troupes arabes, a décerné le prix du meilleur texte théâtral à l'étudiante algérienne Sihem Ferhani de l'université de Batna pour son texte El Mataha (le labyrinthe). La pièce a été mise en scène par Bouzid Mehieddine et jouée par la troupe «Atelier hourrait el rakh» de la cité universitaire Amar-Benflis de Batna. Cette troupe a été la seule à représenter l'Algérie lors de cette 6ème rencontre dédiée au 4ème art.Quant au grand prix du festival, il a été remis à l'université Abdelmalek-Saadi de Tétouan (Maroc) pour la pièce El Hachim, interprétée par l'atelier de l'Ecole nationale du commerce et de gestion de Tanger. Le prix du jury est, lui, revenu à Mahmoud Abou Abbas des Emirats arabes unis, alors que celui récompensant la mise en scène est allé à Tahar El Kor du Maroc. La pièce El Mahzala (Egypte) a obtenu, pour sa part, la récompense de meilleure recherche théâtrale. Parallèlement à la compétition officielle du festival, le programme s'est enrichi et diversifié avec la tenue de débats sur divers aspects de l'art théâtral avec des spécialistes en la matière, dans le cadre du «café-théâtre». Des ateliers de formation ont également animé cette 6ème rencontre ainsi qu'une conférence sur l'enseignement du 4ème art à l'université. Rappelons que le coup d'envoi du festival avait été donné mardi dernier avec la pièce adaptée du chef-œuvre du grand poète palestinien Mahmoud Darwich le Lit de l'étrangère, interprétée par cinq étudiants de l'atelier de théâtre de l'université Sidi-Mohammed-ben-Abdellah de Fès.En outre, considérant cette 6ème édition du Festival international du théâtre universitaire arabe comme la 1ère édition consacrée entièrement au monde arabe, les organisateurs ont annoncé que la seconde aura lieu dans la ville d'Oran, et ce, en avril 2012. Cette décision fera certainement plaisir aux nombreux amoureux du théâtre et ses adeptes à l'université. Rappelons que le théâtre universitaire en Algérie, après avoir connu des moments de gloire, a entamé sa descente aux enfers, trouvant du mal à en sortir, la culture ayant quitté les campus universitaires comme elle a déserté les bancs de l'école.