Photo : S. Zoheir Par Samira Imadalou «Rien ne changera dans les règles de l'investissement.» C'est ce qu'a indiqué hier le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, dans un point de presse en marge de l'ouverture du premier Salon national inversé de la sous-traitance (Sanist) qui se poursuivra jusqu'au 28 avril. En d'autres termes, le gouvernement s'attelle à améliorer le climat d'affaires en Algérie sans modifier les règles générales, notamment le 49-51%.M. Benmeradi l'a bien souligné en revenant sur ses déclarations à Paris. «J'avais parlé du climat d'investissement dans les règles juridiques où rien n'est annoncé. La seule chose qui est annoncée aujourd'hui, c'est de travailler pour améliorer les règlements de fonctionnement. Mais dans les règles générales qui régissent l'investissement, rien n'est annoncé pour le moment», a-t-il précisé. Le ministre, qui a qualifié la visite effectuée la semaine dernière à Paris de «positive» et de «très bénéfique», a noté que les partenaires français ont «admis les règles de l'investissement en Algérie. La convergence entre les deux parties sur la nécessité de bâtir un partenariat solide est acquise». «Ma récente visite à Paris s'inscrit dans le cadre du dossier économique algéro-français. Nous étions partis sur un ensemble de dossiers qui avaient connu un certain nombre de contraintes. Nous les avons évaluées, mais en plus nous sommes en train d'essayer de bâtir un partenariat avec les entreprises françaises», a relevé M. Benmeradi. Parmi les dossiers traités, il y a le projet Renault sur lequel les discussions avancent. «C'est un dossier très lourd», a-t-il noté, rappelant que trois points sont pris en considération. Il s'agit des aspects commercial, économique et technologique. Pour chaque point, un groupe de travail se charge de faire des propositions : «L'aspect économique, par exemple, porte sur les facilitations et les encouragements que l'Etat algérien peut donner. Nous sommes en train d'étudier tout cela point par point pour que le projet soit viable.»Concernant le salon, qui s'inscrit dans le cadre de la politique des pouvoirs publics consistant à diversifier la production nationale, le ministre a affirmé que l'Etat continuera à soutenir les sous-traitants pour développer un tissu industriel national performant. «Notre objectif est de mettre un lien direct entre les receveurs d'ordres et les donneurs d'ordres afin de participer à une meilleure intégration de l'industrie nationale», a-t-il expliqué avant de rappeler les mesures prises par le gouvernement pour améliorer la compétitivité des entreprises de sous-traitance. Il a cité, entre autres, l'augmentation de la préférence nationale dans l'octroi des marchés publics à 25% et la mise en place de mécanismes permettant d'obtenir des projets sous forme de gré à gré. Les autres accompagnements se traduisent à travers des aides financières et l'appui à la certification et la normalisation.«Les chiffres avancés çà et là démontrent que nous importons pour 3 milliards d'euros de pièces détachées chaque année. Le groupe Sonatrach reconnaît lui-même que moins de 1% de ses équipements sont fournis par la sous-traitance nationale», a-t-il donné comme illustration.