Photo : Riad Par Faouzia Ababsa La salle de conférences de l'hôtel El Riadh à Sidi Fredj a abrité hier une réunion de coordination qui a regroupé le secrétariat national aux secrétaires généraux des fédérations et des unions de wilaya de l'UGTA. La presse n'était pas invitée à assister à la séance d'ouverture, mais aux débats qui ont suivi l'intervention du secrétaire général de l'UGTA. Une intervention axée particulièrement sur les derniers acquis arrachés par la Centrale syndicale au profit des travailleurs des différents secteurs économiques et administratifs, dont le règlement du problème des salaires impayés pour plus de 7 000 travailleurs. Des acquis arrachés dans le cadre de la négociation et dans la sérénité, comme l'a affirmé Abdelmadjid Sidi Saïd. Une manière de faire comprendre aux détracteurs de l'UGTA que la première organisation syndicale du pays n'a pas besoin de crier sur les toits les combats qu'elle mène et qui, souvent, sont mis sur le compte des syndicats autonomes. Il a également réitéré que l'organisation syndicale n'a pas besoin de faire des démonstrations de force, car seule la stabilité du pays compte. Abdelmadjid Sidi Saïd a interdit aux participants à la réunion d'hier de «répondre aux provocations des syndicats autonomes et aux détracteurs de l'UGTA». «Vos interventions doivent être axées sur les problèmes que vous rencontrez sur le terrain.» Il répondra bien entendu aux préoccupations soulevées par les cadres syndicaux, à l'image des obstacles que rencontrent les travailleurs de Tonic Emballage, nationalisée par l'Etat, pour la création d'une section syndicale. Sidi Saïd informera alors la fédération du secteur que la SGP a été saisie et qu'instruction a été donnée par son président pour la tenue d'une assemblée générale et l'élection d'un syndicat. Des questions relatives à l'assainissement des entreprises ont été posées. Le patron de la Centrale syndicale a indiqué que l'assainissement des entreprises figurait déjà dans la première plate-forme de revendications de l'UGTA en 1990. Et ce n'est qu'à l'occasion de la tripartite de décembre 2009 que décision fut prise pour l'assainissement des entreprises et leur redynamisation. Ainsi, selon le secrétaire général de l'UGTA qui en fait une fierté, jusqu'à février 2011, pas moins de 356 entreprises publiques économiques ont bénéficié d'un assainissement financier. Ces entreprises emploient 1 220 000 travailleurs. L'on apprendra par ailleurs de M. Takjourt syndicaliste du secteur des textiles, que des entreprises fermées rouvriront leurs portes bientôt, grâce à l'assainissement financier dont a bénéficié le secteur (135 milliards de dinars). Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération des travailleurs des collectivités locales a expliqué pourquoi sa structure a appelé à une journée de grève nationale le 12 mai prochain. Il s'agit notamment de la situation socioprofessionnelle, mais aussi pour que le projet de statut particulier, négocié pendant trois ans, soit déterré. La métallurgie n'est pas en reste des autres secteurs. Sa fédération a tenu le 10 avril une réunion avec le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, lequel aurait été sensibilisé et s'est engagé à trouver des solutions, notamment pour les trois entreprises de récupération des métaux ferreux et non ferreux. Reste alors la question des salaires qui ne devrait pas tarder à trouver une solution. Notons que des documents ont été distribués aux participants. Ils sont relatifs aux propositions de l'UGTA pour l'amélioration du pouvoir d'achat (voir La Tribune du 28 février 2011) et à la rétrospective sur les négociations pendant vingt ans (tripartites de 1990 à 2010).