Ils étaient près de 800 étudiants en chirurgie dentaire, médecine et pharmacie à s'être rassemblés hier, sous la pluie devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur. Venus de Blida, Tizi Ouzou et Alger, ces étudiants contestataires affirment «se battre pour leurs droits». Le but de ce rassemblement est de «montrer l'unité dont font preuve les étudiants en chirurgie dentaire, pharmacie et médecine», affirme Fayçal Oulebsir. Même son de cloche du côté des étudiants en pharmacie qui sont en grève illimitée depuis le 28 févier dernier. «On est là pour faire monter la pression, on veut des engagements concrets et non des promesses en l'air», assure Imène Djebbar, déléguée des étudiants en 5e année, pharmacie. «On est conscients qu'il y a des revendications qui nécessitent un certain temps pour être appliquées, on l'accepte mais on veut au préalable, du concret, c'est-à-dire, des engagements par écrit», ajoute-t-elle déterminée. A propos du spectre de l'année blanche, la déléguée Djebbar soutient que les étudiants sont «conscients que l'année blanche pointe à l'horizon mais on n'arrêtera pas la grève, c'est notre grève, on est déterminés à aller jusqu'au bout, jusqu'à la satisfaction de nos revendications». Même les étudiants en médecine qui jusque-là n'ont pas observé de grève, ont cette fois-ci, participé à ce sit-in «par solidarité avec nos camarades qui se battent pour améliorer les conditions de travail de tous les étudiants en sciences médicales», affirment-ils. A la question de savoir si les futures médecins allaient prendre le train de la contestation en entrant en grève, ils répondent que «cette possibilité n'est pas à écarter si la situation ne s'améliore pas d'ici quelques jours».