La problématique des déchets dangereux pour la santé de l'homme et l'équilibre du milieu était au cœur d'une table ronde présidée jeudi dernier à New York par le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, M. Chérif Rahmani. C'est ce qu'indique un communiqué du ministère, qui précise que cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la 19ème session de la commission des Nations unies pour le développement durable organisé, du 2 au 13 mai, au siège de l'ONU. Cette session intervient à une étape cruciale d'évaluation des difficultés à surmonter et des actions menées en vue de réaliser les objectifs contenus dans le programme Action 21 et le Plan de mise en œuvre de Johannesburg (2002). L'Algérie a participé activement aux travaux de cette commission avec une forte délégation ministérielle (Affaires étrangères, Ressources en eau, dans le cadre de la préparation du sommet de Rio+20 prévu en 2012. Siégeant à la commission du développement durable des Nations unies pour un mandat de trois ans (2011-2013), l'Algérie est également vice-présidente du bureau de cette 19ème session et y représente la région Afrique. Ainsi, elle a défendu la position de l'Afrique pour une stratégie de gestion des déchets à long terme qui s'inscrive dans les objectifs de développement durable et de réduction de la pauvreté. «Après de longs et difficiles débats de ces derniers jours, la commission du développement durable semble s'acheminer vers un compromis entre les pays développés et les pays en voie de développement qui facilitera la rédaction et l'établissement d'un programme décennal sur la production et la consommation durable», souligne le communiqué, ajoutant que «ce programme, s'il est adopté devra être soumis au sommet de la Terre de Rio (Brésil) dans un peu plus d'une année». Notons que les débats de cette session ont touché les enjeux se rapportant à l'environnement et au développement durable, notamment les transports, les produits chimiques, la gestion des déchets, l'extraction minière et le cadre décennal de programmation des modes de consommation et de production durables. Pour ne pas en rester aux vœux pieux, les participants ont préconisé de passer de la parole aux actes en ce qui concerne la promotion d'une croissance économique soucieuse de l'environnement et du développement durable et de traduire en actes les engagements pris ces dernières années. Après les sommets de Rio en 1992 et de Johannesburg en 2002, ponctués par des espoirs, des déceptions et des échecs, le très attendu sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 2012 s'inscrit dans un contexte d'urgence face à la crise engendrée par le changement climatique, dont les pays industrialisés, notamment les Etats-unis sont les premiers responsables et les pays en développement les principales victimes. A. B.