De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani L'ensemble des personnels (médecins et médecins spécialistes) de Annaba ont suivi hier le mot d'ordre de grève de l'Intersyndicale du secteur de la santé publique regroupant le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP). Au niveau des trois CHU et des trois EHS, outre les établissements publics de santé de proximité, l'activité était réduite aux services d'urgence, les médecins et les spécialistes ayant répondu à l'appel de leur syndicat. Les patients qui venaient pour une consultation, un contrôle ou un avis médical ont dû attendre des heures avant qu'ils ne comprennent que les médecins ont fait grève et qu'ils ne sont pas près de reprendre leur travail. Selon le représentant du syndicat, 80% des personnels des différentes structures ont adhéré au mouvement avec un suivi de 100% dans certains établissements. «Nos médecins ont compris que c'est là le seul moyen de faire entendre raison au ministère de tutelle pour qu'il adopte le statut amendé des praticiens spécialistes finalisé par la commission mixte (syndicat-ministère) et l'adoption d'un régime indemnitaire sur la base de ce statut, avec des augmentations de salaire de 70% pour tous», nous confie un médecin spécialiste du centre hospitalo-universitaire Ibn-Rochd. Au CHU Caroubier, la situation est la même dans tous les services, excepté pour les patients hospitalisés suivant un traitement ou encore au niveau des urgences qui sont totalement prises en charge. Radiologie, endocrinologie, infectieux, chirurgie hommes et femmes étaient hier complètement paralysés et les médecins, malgré l'insistance de la direction, ne voulaient pas reprendre le travail, se réfugiant derrière les consignes de leur syndicat qui veut que cette grève soit illimitée jusqu'à satisfaction totale des revendications formulées. Visiblement, les disciples d'Hippocrate sont déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu'au bout et rien ni personne ne leur fera changer d'avis à moins que la tutelle ne réponde favorablement à leurs doléances.