De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les résidents maintiennent leur mot d'ordre de grève générale illimitée. Parallèlement à l'envoi d'émissaires sur la capitale pour participer aux réunions de la coordination syndicale, ils ont poursuivi leur mouvement de grève et organisé des sit-in devant les entrées des établissements hospitaliers. «Ils ont envoyé des SMS aux gens et aux collègues des différents établissements hospitaliers pour leur dire que la grève est finie et que la reprise allait se faire le dimanche. Ce n'est pas vrai. Personne ne l'a décidé, et c'est à la base qu'il faut s'en référer», note le chargé de la communication au sein de la coordination syndicale des praticiens de la santé, M. Tiguiouart. Les praticiens annoncent que des assemblées générales ont été organisées au niveau des établissements et au CHUO pour décider de la suite des événements. «La base a décidé de poursuivre le mouvement de grève jusqu'à l'aboutissement des revendications. Il n'y a pas d'autres issues envisageables», nous confie notre interlocuteur, qui ajoute que «la tutelle a pris le soin de prendre des décisions unilatérales et à notre insu. On ne sait pas quelle est cette commission qui a été mise sur pied, ni sa composante, ni la nature de son travail. C'est le flou total pour nous», s'interroge-t-on encore. Les médecins résidents réitèrent leurs revendications d'abrogation, à court ou moyen terme, du service militaire civil et la satisfaction de la plateforme de revendications émises au ministère de tutelle. Les praticiens se disent étonnés de voir «toute cette gesticulation qui tend à discréditer notre mouvement purement syndical. Nous n'appartenons à aucun mouvement politique et nous ne sommes pas manipulés par qui que ce soit. Il faut cesser les faux-fuyants», s'insurge-t-on. Les praticiens se disent prêts à aller jusqu'au bout de leurs revendications, «si les pouvoirs publics ne montrent pas une volonté manifeste et objective de résoudre les problèmes soumis à leurs autorités respectives», note-t-on. En attendant, tous les services dépendant des compétences des praticiens sont paralysés par ce mouvement de grève. M. O. Précision Suite au témoignage de Me Amar Bentoumi, publié dans l'édition du lundi 16 mai 2011 en pages 4 et 5, les précisions suivantes s'imposent : «Aït Ahmed n'a pas été écarté de la direction de l'OS parce qu'il a été soupçonné d'être l'instigateur du complot berbériste mais parce qu'il contestait l'existence dudit complot berbériste et qu'il maintenait les contacts avec les cadres et militants accusés de berbérisme et qu'il prenait leur défense, tout en restant dans le cadre du parti.»«J'ai connu Bensoltane dans les camps de concentration de Bossuet durant les années 1957 à 1959.»«L'arrestation de Omar Lagha a eu lieu à Alger après son retour du Caire début novembre 54.»«Concernant Lahouel Hocine et M'hamed Yazid, ils s'étaient rendus au Caire début novembre 1954 pour discuter de la représentation du FLN à l'extérieur et non du MTLD.»«Concernant les assimilationnistes, ils étaient légion au sein de la classe politique algérienne et non au sein du mouvement national qui leur livrait un combat sans merci.»