Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
La médiation de la Russie rejetée, Tripoli s'accroche au plan de paix de l'UA Les frappes de l'OTAN s'intensifient visant à «finir le travail» en Libye
Une puissante explosion a secoué hier matin le secteur de la résidence du leader libyen contesté Mouammar Kadhafi à Tripoli, visé quotidiennement par des raids nocturnes de l'Otan. Le raid aurait visé une caserne de la garde populaire, à proximité de la résidence. La ville d'Al-Qariet, dans la région de Mizdah, au sud de Tripoli, a été également la cible de raids. Les frappes de l'Otan se multiplient depuis l'engagement américain, français et britannique au G8 de «finir le travail» en Libye et la pression accrue pour un départ du leader libyen, désormais lâché par la Russie.Signe d'une volonté d'accélérer les opérations militaires en se rapprochant du sol, Paris et Londres vont dépêcher des hélicoptères de combat capables de cibler, plus précisément, les pro-Kadhafi en milieu urbain. Sur le plan diplomatique, Tripoli a essuyé un revers majeur, après avoir été lâché par Moscou qui s'est alignée sur la position des Occidentaux pour réclamer le départ du colonel Kadhafi. Le président russe qui a accepté le rôle de médiateur dans ce conflit, avait déclaré juste après la signature de la déclaration du G8 : «M. Kadhafi a perdu toute légitimité». Mais à Tripoli, la portée de ce revirement a été minimisée par le vice-ministre aux Affaires étrangères, Khaled Kaaim. «Le G8 est un sommet économique. Nous ne sommes pas concernés par ses décisions», a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Il a rejeté dans le même temps une éventuelle conciliation de Moscou, affirmant que Tripoli n'«acceptera aucune médiation qui marginalise le plan de paix de l'Union africaine (...) Toute initiative en dehors du cadre de l'UA sera rejetée y compris de la Russie». Hier, un nouveau échec pour le régime de Khadafi avec la décision du Sénégal de reconnaître le CNT comme «représentant légitime du peuple libyen». «Après consultation du président du Sénat et du président de l'Assemblée nationale», le président Abdoulaye Wade a décidé «de reconnaître le CNT comme représentant légitime du peuple libyen et de lui accorder l'autorisation d'ouvrir un bureau de représentation à Dakar», indique un communiqué de la présidence sénégalaise. Cette décision a été prise à l'issue d'une audience accordée vendredi dernier à Paris par M. Wade à Ali Zeidan, envoyé spécial de Moustapha Abdeljalil, président du CNT. La décision du Sénégal de reconnaître le CNT comme représentant légitime de la Libye, intervient au lendemain du sommet du G8, auquel le président Wade a participé. Enfin, sur le plan humanitaire, près de 800 nouveaux réfugiés subsahariens fuyant les violences en Libye sont arrivés sur l'île sicilienne de Lampedusa samedi. La veille, près de 900 réfugiés ont été accueillis sur l'île sicilienne dont les embarcation qui les transportaient, ont été secourues, par les gardes-côtes. Plus de 14 000 réfugiés en provenance des côtes libyennes sont arrivés en Italie, depuis le début de la crise en Libye. H.Y.