L'indépendance la justice est une nécessité soulignée par les présidents des organisations professionnelles des magistrats et des barreaux, hier lors de leur réception par le président de l'instance de concertation sur les réformes politiques.Le président de l'Union nationale des barreaux algériens (UNBA), Mustapha Lanouar, qui était accompagné de bâtonniers, a ainsi rencontré hier le président de l'instance des consultations au sujet de la réforme politique, présidée par Bensalah. Dans une brève déclaration, à l'issue de cette rencontre, il a indiqué qu'il a été question de la révision de la Constitution et d'autres lois, mais «le plus important pour nous en tant qu'organisation professionnelle chargée de la défense des droits et des libertés, nous avons abordé les droits de la défense», a indiqué Me Lanouar, en précisant qu'il s'agit de «l'indépendance réelle de la justice». «Puisque nous sommes partie intégrante de la justice, nous avons insisté pour que la justice soit indépendante et forte, et que la défense soit également indépendante, forte et libre.» Pour ensuite exprimer sa conviction, que «sans l'indépendance réelle de la justice et une défense libre, la justice ne pourra fonctionner», conclut-il. Le relayant, le président du syndicat des magistrats, Djamel Laïdouni, a affirmé avoir revendiqué auprès de l'instance des consultations sur les réformes politiques que les magistrats puissent avoir un contrôle direct de l'opération électorale de son début jusqu'au dépouillement, lors des prochaines élections législatives. En affirmant avoir demandé une révision de certains textes de lois et de la Constitution, dans le sens de la consécration de l'indépendance de la justice, car, affirme-t-il, sans une indépendance réelle de la justice, il ne peut y avoir une justice forte. Et de préciser, il ne s'agit pas de dire qu'il n'y a pas de justice indépendante en Algérie, mais de renforcer celle-ci sur le terrain. Laïdouni a également affirmé avoir demandé de revoir la composante du conseil supérieur de la magistrature et de donner au pouvoir judiciaire les mêmes avantages et protocoles que les pouvoirs exécutif et législatif. Concernant l'information, il a indiqué avoir demandé à consacrer les droits du journaliste dans le nouveau code de l'information et des garanties suffisantes pour mener à bien sa mission et de lui garantir l'indépendance. Il s'est dit en outre en faveur de la dépénalisation du délit de presse et du remplacement de la peine de prison par l'action civile.