Ils seront plus de 20 000 robes noires � observer aujourd�hui une gr�ve nationale �pour d�noncer un plan qui vise la r�duction des droits de la d�fense�. La d�cision prise le 29 mai dernier a �t� confirm�e jeudi dernier � l�occasion d�une r�union du Conseil de l�union des barreaux. Selon le pr�sident de l�union, M. Abdelmadjid Sellini, �cette journ�e de protestation touchera l�ensemble des juridictions � l��chelle nationale, soit plus de 20 000 avocats suivront le mot d�ordre lanc� par leurs repr�sentants�. Ce dimanche, ajoute M. Sellini, �tous les b�tonniers et membres du conseil seront pr�sents au niveau du tribunal de Remchi pour apporter leur soutien � un avocat dans l�affaire qui l�oppose � un magistrat�. Pour rappel, lors d�une conf�rence de presse anim�e il y a de cela une quinzaine de jours, le pr�sident de l�Union nationale des barreaux d�Alg�rie (UNBA), Me Abdelmadjid Sellini, avait annonc� que cette action de protestation sera pr�c�d�e du boycott des activit�s de la cour par le barreau d�Alger, y compris la session criminelle qui d�butera le 9 juin. �Il y a un plan qui vise la r�duction des droits de la d�fense�, a-t-il soulign�, en pointant un doigt accusateur en direction d�un �groupe de personnes� au minist�re de la Justice. Un groupe qui, de l�avis de Me Sellini, a remis en cause les accords conclus entre l�UNBA et la tutelle, relatifs � un projet de loi sur l�avocat, en imposant �un nouveau texte�. Pis, �la situation est grave�, selon lui, en mati�re des droits de la d�fense et des droits du citoyen. �La d�t�rioration continue des conditions d�exercice de la profession enregistre le refus d�lib�r� des organes concern�s du minist�re pour une prise en charge des pr�occupations l�gitimes de la profession tendant � assurer la pr�servation et la sauvegarde des droits de la d�fense�, a soulign� le b�tonnier qui insiste sur la formation des jeunes avocats qui reste essentielle, voire obligatoire, dans un souci de donner le maximum de r�f�rences aux avocats et ce, � l�instar des magistrats qui b�n�ficient de stages et de formation continue dans le cadre des nouvelles mesures impos�es par la r�forme de la justice. Le pr�sident de l�Union nationale des barreaux d�Alg�rie a saisi cette opportunit� pour plaider �le retour aux pratiques universelles de la d�fense�, tout en lan�ant un appel aux hautes autorit�s de l�Etat, les invitant � �mettre fin � la d�viation et aux d�passements auxquelles font face aujourd�hui les robes noires. Nous tirons la sonnette d�alarme et nous disons �galement basta. Que chaque partie joue son r�le dans l�int�r�t du justiciable et que la justice n�est pas synonyme de statistiques�. Cependant, le probl�me du statut des avocats a constitu� l�un des �l�ments phare de la conf�rence car les chances de voir ce texte diminuent de plus en plus. Faut-il rappeler que le projet de loi de 2001 avait provoqu� un toll� g�n�ral au sein de la corporation qui l�a consid�r� comme un code p�nal-bis pour ce qu�il dispose comme contraintes et ing�rences dans les affaires de la corporation, puisqu�il mettait les robes noires sous la tutelle du procureur g�n�ral. Cela dit, M. Sellini a rappel� les d�marches effectu�es par son syndicat aupr�s des autorit�s comp�tentes, depuis 4 ou 5 ann�es, en vue d�am�liorer les conditions de travail de la d�fense et contribuer � l��v�nement d�un Etat de droit. Il a aussi fait part du �dernier appel� lanc� au minist�re de la Justice, en f�vrier dernier, et qui �tait accompagn� d�une plateforme de revendications du conseil de l�UNBA. Pourtant, la situation n�a pas connu de changements positifs, a admis l�intervenant. Ce dernier a m�me laiss� entendre que �le droit est aujourd�hui pi�tin� et que le �terrorisme judiciaire� menace la corporation des avocats. �Celui qui dit qu�il y a ind�pendance de la justice en Alg�rie ne dit pas la v�rit� au peuple alg�rien�, a conclu l�avocat Sellini. Abder Bettache