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Les débats montrent l'ampleur du vide culturel au sein des résidences à l'issue du séminaire consacré aux activités culturelles, scientifiques et sportives dans les cités U
Photo : Ouanezar De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le séminaire national sur la promotion et la revalorisation des activités culturelles, scientifiques et sportives au sein des résidences universitaires s'est achevé hier après avoir esquissé une réflexion autour de la roblématique. Plusieurs spécialistes et chercheurs universitaires sont intervenus au cours de ce séminaire qui a été marqué par un débat nourri. La participation des étudiants et des organisations estudiantines n'a pas été à la hauteur de l'événement et de ses exigences. La première communication a eu le mérite de susciter l'intérêt des anciens gestionnaires et des enseignants. «L'expérience de Mustapha Kateb dans la formation des animateurs de théâtre au sein des cités universitaires» a été le thème de la conférence donnée par le docteur et anthropologue Miliani Hadj de l'université de Mostaganem. Ce conférencier a mis en exergue l'importance de l'acte culturel dans les politiques de formation et d'enseignement dans tous les paliers de l'éducation nationale à l'enseignement supérieur. Il prendra à ce propos l'exemple des systèmes de formation de la Norvège, de l'Islande et de la Suède. «L'expérience de Mustapha Kateb a eu le mérite de créer et de renforcer le tissu culturel et social au sein des cités universitaires», notera le conférencier. Il expliquera que, «dans le système de la mondialisation, nous avons le choix entre être partenaire ou éternel consommateur», avant de citer l'exemple de certaines universités d'Afrique, notamment celle de Bamako où se tient le Festival des métiers de la création. «Là-bas, ils sont très en avance par rapport à nous qui avons les moyens et les conditions réunies.» Selon l'orateur, «nous devons introduire les éléments de culture dans les systèmes de formation et d'enseignement». Abordant le thème de sa conférence, le docteur Miliani a estimé que «feu Mustapha Kateb a été très en avance par rapport à son époque. C'était un pionnier en son genre». Ayant quitté la direction du TNA, il rejoindra le ministère de l'Enseignement supérieur de 1975 à 1979 où il a entamé l'expérience de formation d'animateurs de théâtre au sein des cités universitaires. C'est l'université d'Es Sénia qui a abrité la première expérience à travers un stage de plus d'un mois où professionnels du théâtre arabe et européen, animateurs et étudiants se sont rencontrés et ont reçu une formation complète. L'expérience s'est étendue à Ben Aknoun et Aïn Taya. «Mustapha Kateb est le premier qui a introduit l'arabisation dans le théâtre», dira M. Miliani. «Le propos n'est pas au sujet de l'animation qu'il faut différencier des systèmes de formation culturelle comme paramètre indispensable dans l'enseignement. Nous n'avons pas institué le principe de la formation culturelle et civilisationnelle dans le système d'enseignement», dira-t-il. De son côté, le professeur associé de sociologie, Boukhelifa Habib de la faculté des sciences humaines et sociales à l'université d'Alger, a donné une conférence au sujet du rôle de l'activité théâtrale dans la pratique culturelle au sein des résidences universitaires. Il estimera à ce sujet qu'il «faut établir des rapports réels avec les institutions et les structures de la production culturelle et intégrer la collaboration permanente avec les professionnels de la culture et des arts». Les communications du deuxième jour ont également abordé des sujets mettant en exergue l'importance de l'acte culturel dans l'équilibre psychologique de l'étudiant, la signification du concept loisir dans les civilisations anciennes, la lecture critique dans le règlement intérieur des cités universitaires, les rapports de l'étudiant avec l'animation et sa nécessité dans le façonnement de sa personnalité. A signaler, par ailleurs, les interférences de certaines organisations estudiantines rentières qui ont tenté d'influer sur le cours du séminaire sans pour autant contribuer dans le débat scientifique. Mais c'était peine perdue.