Les étudiants de l'IGMO observent depuis samedi dernier un mouvement de protestation dans l'enceinte universitaire. Sous la houlette de l'Organisation nationale de la solidarité estudiantine (ONSE), une grève générale est observée, suivie d'une occupation des lieux, par les étudiants. L'université de l'IGMO est ainsi fermée jusqu'à nouvel ordre. «Nous avons sollicité une entrevue avec le recteur, mais ce dernier a ajourné la réunion sans préavis prétextant de l'incident de Mostaganem. Le vice-recteur que nous avons rencontré nous a très mal reçus», notent des représentants des étudiants qui ont fait déplacer un séminaire international devant se tenir dans la salle des actes Talahit. Les étudiants inscrits en LMD de première, deuxième et troisième année remettent en cause le dispositif réglementaire d'évolution et de progression pédagogique du nouveau système d'enseignement universitaire. «On nous a pourtant dit que le système modulaire devait être retenu dans le nouveau système LMD. Mais à la rentrée nous avions été surpris par l'ajournement de l'année», notent les délégués des étudiants. A l'origine de ces problèmes, «le redoublement de plus de 150 étudiants des promotions de techniques commerciales mathématiques et informatique», nous dit-on. De son côté, Mme Malika Boucetta, attachée aux relations extérieures à l'université d'Oran, rencontrée sur les lieux de la grève, nous expliquera que «M. Chahed ne pouvait pas les recevoir du moment qu'il était en déplacement à Mostaganem à la demande du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le vice-recteur a pris le relais. Mais les étudiants ne veulent rien savoir». On croit savoir que les étudiants mécontents ont fermé leurs départements respectifs depuis plus d'une semaine, nous dit-on. Le chef de daïra d'Es Senia, qui s'est déplacé samedi dernier sur les lieux, a persuadé les étudiants de lever le piquet de grève et d'arranger une réunion avec le recteur, mais hier les choses se sont compliquées.