Les acteurs économiques devront jouer, réellement, leur rôle dans le processus de réformes des entreprises engagé par les pouvoirs publics.C'est ce qui ressort de la conférence-débat tenue, hier au Forum d'El Moudjahid, en présence d'un panel d'experts et de consultants économiques.Organisations patronales, syndicats, consultants économiques, mouvements associatifs, etc., tous ces acteurs devront assurer une contribution efficiente et continue, dans le processus de réforme de l'économie nationale. La concertation entre toutes ces parties est à renforcer, car, selon M. Lamiri, consultant économique, ce maillon est encore manquant dans l'entreprise des réformes économiques. Prenant l'exemple des organisations patronales, cet expert préconise «une unification patronale pour pouvoir répondre aux préoccupations des entreprises nationales», à l'instar de ce qui se fait dans plusieurs pays. De l'avis de Farid Yaiici, économiste universitaire, «l'entreprise nationale doit être au coeur des préoccupations des pouvoirs publics lors de la prise de décisions». Cet économiste a mis en exergue le rôle des acteurs économiques dans la mise en oeuvre du processus de réformes. Selon lui, une réflexion autour des questions économiques devrait être menée avant la prise de quelconques mesures.Il a, dans ce sens, regretté, le fait que plusieurs décisions ont été introduites notamment dans le cadre des lois de finances y compris complémentaires, sans concertation avec les partenaires économiques. Citant l'exemple de la règle des 51-49 introduite, dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, M. Yaiici considère que cette mesure a pénalisé tous les investissements directs étrangers. «Hormis l'investissement dans le secteur des hydrocarbures, certains IDE pourront contribuer au développement de l'économie nationale», souligne t-il. Aussi, les économistes ont, unanimement, souligné l'absence des institutions d'étude et de réflexions. Ces instances permettent d'élaborer une stratégie nationale cohérente et d'avoir une visibilité à long terme.Pour sa part, Reda Amrani, consultant en économie industrielle, considère que «l'édification d'une Algérie nouvelle n'est possible qu'avec la création d'un marché de managers». «L'Algérie est appelée à relever de nouveaux défis économiques», souligne M Amrani. Il s'agit, entres autres, de créer plus d'un million d'entreprises et prés de 400 000 emplois/an, précise t-il, tout en indiquant que «ce n'est qu'en la concrétisation de ces challenges que l'économie nationale pourrait être davantage consolidée». B. A.