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Durcissement des conditions de qualification du personnel des concessionnaires automobiles Aux termes d'un arrêté publié dans le dernier journal officiel
En décembre 2007, le gouvernement a pris un décret exécutif fixant les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de commercialisation de véhicules automobiles neufs. Dans l'une de ses dispositions, ce décret fait obligation aux concessionnaires de «disposer d'un personnel ayant les qualifications requises et/ou une expérience professionnelle suffisante dans le domaine» (article 18). Toutefois, le texte ne définissait pas clairement ces qualifications. Un arrêté est venu les consacrer. Il a été publié dans le dernier Journal officiel (n°49). Ainsi, et aux termes des dispositions de cet arrêté, il est fait obligation aux personnels qui «exercent chez les concessionnaires d'être titulaires d'un certificat d'aptitude professionnelle [CAP], d'un certificat de maîtrise professionnelle, d'un brevet d'études professionnelles, technicien ou technicien supérieur ou d'un diplôme ou d'un titre équivalent». Le cas échéant, ces employés devront justifier d'une expérience professionnelle effective acquise en qualité de travailleurs indépendants ou de salariés dans l'exercice du métier. En somme, l'arrêté pris par le département d'Abdelhamid Temmar vise à mettre un terme à l'anarchie qui règne dans le secteur, mais aussi faire en sorte que la sécurité des véhicules soit garantie, en mettant à la disposition des acquéreurs un service après-vente conséquent, répondant aux normes internationales. Les files interminables constatées chez les concessionnaires lors des opérations de vidange ou de réparation –dues au manque de main-d'œuvre- devraient être atténuées dès l'entrée en vigueur de ce texte (24 heures après sa publication au Journal officiel). En effet, l'article 3 de l'arrêté dispose que «le concessionnaire est tenu de disposer d'un personnel suffisant pour couvrir les différentes tâches du processus de commercialisation des véhicules automobiles neufs et prendre en charge toutes les prestations liées à l'activité du service après-vente». Mieux, les distributeurs sont tenus d'assurer à leur personnel des cycles de formation spécifique aux marques de véhicules qu'ils commercialisent au sein des ateliers du constructeur. Plus clairement, les concessionnaires devront mettre la main à la poche pour financer, en devises, des stages à l'étranger à leur personnel, dès lors que l'Algérie ne dispose pas de constructeur automobile. Une disposition qui incitera certainement les constructeurs automobiles à investir dans l'industrie automobile dans notre pays. La taxe sur l'achat des véhicules neufs a été instituée dans ce seul but et non pas, comme certains veulent le faire croire pour financer les transports en commun tels le tramway et le métro qui sont loin d'être opérationnels. Toujours dans le même registre, les représentants des constructeurs automobiles en Algérie devront justifier auprès de la tutelle le déroulement de ces formations spécifiques. Outre la formation de la main-d'œuvre exerçant notamment dans les ateliers, il est fait obligation aux concessionnaires, aux termes de l'article 7, et dans le but de la prise en charge effective «de l'activité service après-vente», de disposer au minimum d'un personnel technique composé d'un responsable du service après-vente diplômé en gestion. Il faut dire que le ministère dirigé par Temmar a mis la barre très haut. Ainsi, le chef d'atelier devra être titulaire d'un ingéniorat en maintenance industrielle, cela en plus de l'ingénieur ou technicien supérieur en maintenance des systèmes mécaniques automatisés. Des systèmes, faut-il le souligner, dont beaucoup de consommateurs ont eu à en pâtir en raison de l'absence de qualification du personnel des concessionnaires. Les représentants des marques de véhicules devront également disposer d'un ingénieur ou technicien supérieur en mécatronique pour le diagnostic, un CAP en tôlerie, carrosserie et peinture, un gestionnaire de la pièce de rechange, un magasinier, un conseiller technique, des opérateurs, un réceptionniste. Plus, les opérations de réparation des véhicules doivent être soumises au contrôle, à travers le contrôleur vérificateur. Rappelons que les concessionnaires automobiles ne se sont pas tous conformés au décret de décembre 2007 relatif à l'exercice de l'activité de la commercialisation des véhicules. Certes, dans certaines de ces dispositions, le texte donne un délai d'une année au distributeur pour s'y soumettre. Mais pour d'autres, elles devaient être effectives dès la publication dudit décret. F. A.