Photo : Riad Par Amir Lazaref Pour éviter de délocaliser le problème, on demande des explications… aux joueurs ne trouvant pas de solution face à leurs adversaires du Maroc. La sélection algérienne était hors du coup dans un match que le «caporal» Benchikha n'a pas su négocier tactiquement et surtout au niveau des choix des joueurs. S'il y a aujourd'hui un impératif qui pointe à l'horizon de l'équipe algérienne après son glissement incontrôlé aux éliminatoires de la CAN 2012, il devrait tout particulièrement tourner autour de la capacité de ceux qui avaient la responsabilité de gérer cette formation et de ceux à qui l'on avait confié les destinées de la sélection. Et si on s'est toujours fait le crédit de penser qu'il devait y avoir quelque chose qui ne tourne pas rond dans notre football, notre sélection nationale, dans tout ce qui se conçoit, dans tout ce qui se réalise, il nous semble de plus en plus évident que la vocation qu'on avait tenu à imposer à l'équipe ne semble en aucun cas se conformer à ses ambitions, et encore moins à sa réalité. Des ambitions qui n'ont pas trouvé jusqu'ici les hommes qui ont vraiment la compétence de les affirmer et encore moins de les consacrer. Que répondre à tout cela ? Sinon que la défaite à Marrakech, sur fond de prestation en version compressée et qui a engendré une presque élimination amère, est assez symptomatique de la manière avec laquelle on gère justement le groupe et les circonstances. Le présent et l'avenir. Elle est encore autant regrettable pour les réactions qu'elle suscite que pour les raisons qui l'ont déclenchée. Raisons témoignant d'un rétrécissement des procédures à des formes inarticulées, entraînant la quasi-totalité des acteurs dans une dénaturation qui repousse ses propres bornes et qui casse l'image du football algérien. Entre l'instantané et l'éphémère et en se donnant une évaluation erronée et loin d'être rationnelle sur le parcours de l'équipe sur ses dernières prestations, celles notamment devant la Centrafrique ou encore la Tanzanie, en se trompant de priorité et surtout d'objectif, on s'est encore une fois égaré au moment où l'on croyait pourtant que ce mode de fonctionnement devait être révolu à jamais. On pensait justement que les ennuis et les atermoiements du passé devaient servir de leçon ou encore de balustrade à de nouvelles dérives. On se trompait... Pourtant, l'avertissement ne se faisait pas attendre. Les hommes qui ont aujourd'hui le pouvoir des décisions techniques et administratives et dont on ne sait comment ils ont pu y accéder ont besoin d'être placés devant leurs responsabilités. On ne voudrait pas ici trop alourdir, mais sur les détails il y a lieu de s'inquiéter à la vue de multiples dépassements qui témoignent de la perte du cap symbolique de toute une stratégie de travail. Le problème ne concerne pas les noms, mais tout particulièrement les aptitudes et les compétences.