Parce que leurs revendications n'ont toujours pas été satisfaites, des familles des victimes du terrorisme ont renoué hier matin avec la protestation en se rassemblant devant le siége du Conseil de la nation, puis devant celui de l'Assemblée populaire nationale (APN). Elles étaient environ une quarantaine de personnes, essentiellement des veuves ou des mères de victimes de la tragédie nationale, à avoir répondu à l'appel afin de rappeler aux autorités que leur plate-forme de requêtes n'a toujours pas connu de suite concrète. Les mauvaises conditions climatiques ont empêché que les manifestants soient plus nombreux pour représenter d'autres wilayas du pays que la capitale. Les familles des victimes du terrorisme ont commencé d'abord à manifester face au siége du Conseil de la nation. Après qu'on leur eut signifié que ni le président et ni la vice-présidente de cette institution, en l'occurrence Abdelkader Bensalah et Fatima-Zohra Bitat, n'étaient présents pour recevoir une délégation les représentant, les manifestants ont décidé de poursuivre leur action non loin de là, devant la seconde chambre du Parlement. Ils réussiront ainsi à bloquer la circulation pendant plus d'un quart d'heure avant de libérer l'une des deux voies. Les participants à la manifestation scanderont des slogans pour faire valoir leurs revendications, entre autre bénéficier d'un statut qui leur octroierait les droits que supposent leurs conditions de proches des victimes du terrorisme. «On ne veut plus être reçus par personne, maintenant place aux actions et qu'on réponde favorablement à nos attentes !», dira Mme Djeffal, présente à la manifestation. Cette dernière nous rappelle que les représentants des familles des victimes du terrorisme avaient déjà été reçus par les services de la Présidence, du Premier ministère et du Conseil de la nation sans qu'il n'y ait de suite. A travers le statut souhaité, les contestataires entendent ainsi sauvegarder «la mémoire collective, les intérêts matériels et moraux» de leurs proches tragiquement et injustement disparus durant les années de terreur. Les familles de ces derniers exigent, en outre, la mise en place par les autorités d'une instance étatique chargée des affaires de cette frange de la société qui s'est sacrifiée pour sauver l'intégrité et la stabilité du pays . M. C.