De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La protesta prend de l'ampleur dans les rangs des médecins résidents. Cela depuis les fameux incidents qui avaient marqué la marche, il y a près de dix jours, dans la capitale où les policiers avaient chargés les médecins résidents, faisant des blessés et des mécontents parmi eux. Selon le collectif des délégués des médecins résidents, «le ministère ne cesse de tergiverser et de gagner du temps. Mais pour nous, la guerre d'usure ne marchera pas. Nous demandons solennellement au premier ministre de revoir sa position et d'accéder à nos revendications. En fait, c'est lui seul qui détient les clés de notre problème», notent les représentants des médecins résidents. A Oran, les grévistes s'affairent dans tous les sens pour accueillir la grande manifestation nationale prévue pour aujourd'hui et que devra accueillir le Centre hospitalo-universitaire (CHU) d'Oran. Un sit-in national de protestation devra donc se tenir dans l'enceinte de l'hôpital d'Oran. Les médecins grévistes revendiquent toujours la suppression du service civil obligatoire, et d'autres revendications non moins importantes. Pour la journée d'aujourd'hui, les médecins annoncent une adhésion totale de la corporation dans le mouvement de débrayage. «Nous n'allons pas fléchir et la grève va se poursuivre avec d'autres formes de luttes», nous confie un porte-parole du collectif des médecins résidents d'Oran. On croit savoir également que, parallèlement à l'action de protestation nationale, une réunion du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) se tiendra au sein de l'hôpital d'Oran «pour décider des suites à réserver au mouvement», indiquera le porte-parole.