Mohamed Raouraoua a trouvé la parade. Le président de la Fédération algérienne de football, qui n'a apparemment pas la solution magique depuis toutes ces années passées à la tête de la balle ronde algérienne, semble cette fois-ci détenir le miracle. La recette magique qui conduira les Verts au sommet de la gloire étant «un entraîneur de grosse pointure». C'est une bonne chose en soi. Sauf qu'il faut se poser une question très simple : un entraîneur, de quelque «pointure» qu'il soit, peut-il, à lui seul, trouver les recettes qui manquent jusque-là à notre football ? Pas si sûr. Il faut dire que, dans ce domaine, Raouraoua n'est peut-être pas le seul à «blâmer». En plus des responsables du football et des instances sportives en général, il y a d'autres fouteurs de troubles. Ils sont surtout dans la presse. A la suite de la débâcle de Marrakech, certains confrères, en mal d'inspiration, ont trouvé un bouc émissaire : les joueurs, qui auraient passé la nuit dans un dancing !! Ah, un crime, celui-là ? Non, c'est surtout un excès d'hypocrisie. Puisque tout le monde sait qu'après une rencontre aussi stressante, des joueurs, jeunes en majorité, vont «décompresser». Et chacun a sa manière de le faire. Il n'y a pas qu'en Europe que cela se fait. On a parlé d'Europe, parce qu'il ne faut jamais oublier que la majorité des footballeurs qui composent l'équipe nationale vivent sur le Vieux-Continent. Cela suppose qu'au même titre que leurs collègues européens, ils s'amusent et vivent, souvent, leur temps et leurs habitudes. La cime de l'hypocrisie est atteinte lorsqu'on sait que même des footballeurs locaux font parfois la même chose. C'est leur affaire et ils ont raison de vivre comme ils le veulent. Des journalistes ne l'ont pas fait ? Que si ! Comme il ne suffit pas de lire des inepties, voilà qu'un autre canard, en manque de sensation, a trouvé une nouvelle «trouvaille». Il s'insurge, à la une, que des sociétés israéliennes s'occuperont de la sécurité de la prochaine Coupe d'Afrique des nations. Pis, il demande aux Algériens de protester auprès de la CAF et de refuser, éventuellement, de participer à la plus prestigieuse des compétitions africaines. Autant demander à l'Algérie ne plus siéger aux Nations unies parce que Israël y siège. Honteuse manière de voir les choses au XXIe siècle ! Heureusement qu'il se trouve l'ancienne gloire du football national, Lakhdar Belloumi, pour dire que «cela ne doit pas intéresser les sportifs», qui doivent plutôt se consacrer à leur sujet, c'est-à-dire au jeu. C'est cette leçon de Belloumi qu'il faut adopter. Le reste n'est que de l'encre mal utilisée ! A. B.