De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Quatre jours après la rentrée des classes pour les 160 000 élèves de la wilaya de Bouira, la structure régionale du CNAPEST a tenu une réunion d'évaluation de la rentrée scolaire 2008/2009 et fait un point sur certains faits qui avaient entaché le baccalauréat 2008 aux plans de l'organisation, de la surveillance et de la correction des copies. Dans un volet appelé «scandale du baccalauréat», les représentants du CNAPEST ont rejeté certaines anomalies, dont la désignation des chefs de centre d'examen n'ayant aucune expérience dans la gestion, la permutation de certains d'entre eux à quelques jours du début des épreuves, l'affectation de surveillants à des centres éloignés de leur domicile, l'exclusion des enseignants syndicalistes de l'opération de correction, la convocation de certains enseignants n'ayant rien à voir avec les programmes de terminale ainsi que le non-paiement des honoraires de surveillance aux enseignants conformément aux instructions du ministère. Concernant l'évaluation de la rentrée scolaire, les mêmes syndicalistes ont relevé des dépassements dans le mouvement des enseignants. Cela en plus des fausses informations fournies aux membres de la commission paritaire et administrative au sujet du nombre de postes existants ou à pourvoir, du classement des professeurs, de la perte et de la modification de certains documents administratifs concernant la carrière des enseignants. Sur un autre plan, la rentrée a été caractérisée, selon le CNAPEST, par un déficit dans l'encadrement pédagogique, dû au manque de postes ayant engendré une surcharge de l'emploi du temps pour les enseignants et aussi un déficit de l'encadrement administratif et d'agents de service qui a influé négativement sur les opérations de réfection et d'entretien des structures pédagogiques qui étaient programmées dans certains lycées de la wilaya et aussi la non-achèvement du lycée de Taghzout qui pouvait alléger les lycées du chef-lieu. Face à cette situation, les syndicalistes ont noté le refus du ministère d'envoyer une commission d'enquête sur la question du bac 2008 et aussi le silence des pouvoirs publics, les responsables du secteur au niveau de la wilaya, concernant «l'affaire des œuvres sociales» dont le renouvellement n'est pas encore annoncé, prenant les travailleurs du secteur en otages concernant l'obtention des différentes aides et primes octroyées par ladite commission dont la caisse est alimentée par les cotisations des travailleurs. Toutes ces raisons ont été utilisées par les représentants du CNAPEST pour mobiliser ses troupes à l'intérieur de la wilaya en décidant d'un débrayage d'une journée, lundi prochain, et la tenue d'un rassemblement de tous les enseignants du secondaires afin de dénoncer la situation qui sévit au niveau des lycées de la région.