De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine L'augmentation du nombre des accidents de la route ainsi que les dégâts matériels et les pertes humaines générés par ce fléau continuent de susciter l'intérêt des autorités à différents niveaux. Des politiques de lutte sont ainsi établies à travers la mise en place d'une réglementation stricte exigeant l'application du code de la route. S'ajoutent à cela la réhabilitation du réseau routier et la sensibilisation du citoyen comme étant le premier concerné par ce phénomène. C'est vrai que depuis l'entrée en vigueur du nouveau code de la route, lequel prévoit des sanctions sévères contre les automobilistes qui n'appliquent pas la loi, le nombre des accidents de la route a diminué. Cependant, selon des spécialistes du domaine, ce recul ne semble pas suffisant, d'autant que la lutte contre les accidents de la circulation ne se résume pas uniquement au durcissement de la réglementation liée au code de la route, mais cela demande l'implication de différents autres secteurs d'une manière directe ou indirecte. L'amélioration du secteur des transports à travers l'encouragement de l'utilisation du transport collectif joue un rôle important dans la réduction de l'encombrement dans les routes. Un encombrement souvent responsable du changement de tempérament du conducteur, lequel arrive ainsi facilement à perdre le contrôle de son véhicule et à faire des erreurs de conduite mortelles. Les mêmes sources affirment que les déplacements quotidiens pour des petites commissions, les retraits de documents administratifs ont un effet négatif sur les citoyens, lesquels provoquent ainsi une mobilité excessive souvent à l'origine des accidents. Les dernières mesures prises par le gouvernement visant l'allégement des dossiers administratifs aura sûrement un effet positif dans les plus brefs délais. Certes, cela concerne principalement la lutte contre la bureaucratie dans les administrations qui, désormais, se contenteront de peu de documents. Mais par ailleurs le secteur du transport bénéficiera largement de ces mesures puisque les citoyens se déplaceront moins. Selon les mêmes sources, si la durée de validité des documents est prolongée, cela contribuera aussi à lutter contre la mobilité de la population, une mobilité source d'accidents de circulation. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, le nombre d'accidents de la circulation ne cesse d'augmenter, et le tronçon de l'autoroute Est-Ouest qui traverse cette wilaya est souvent le théâtre de nombreux accidents mortels à cause de l'excès de vitesse et de manœuvres dangereuses sur la chaussée. Des jeunes conducteurs font des erreurs graves de conduite menant souvent à la mort de plusieurs personnes. Le même constat est également signalé dans les tissus urbains où l'on aperçoit malheureusement des accidents mortels alors que la vitesse autorisée permet plutôt d'éviter ce genre d'accidents. Ces derniers jours, un jeune conduisant une moto au chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla a trouvé la mort alors qu'il se déplaçait en sens interdit. Les voitures venant dans leur sens ordinaire n'ont pas pu l'éviter. Généralement ce genre de comportements facilite la survenance d'accidents de la circulation. En plus de cela, la circulation routière est très dense au niveau des grandes villes à cause des citoyens qui continuent d'utiliser leur véhicule pour des déplacements parfois inutiles, ce qui rend très difficile le déplacement des piétons. Même la mise en place du transport public urbain ne semble pas pour l'instant encourager les automobilistes à se passer de leur véhicule. Par ailleurs, les chemins de wilaya et de commune continuent d'observer des accidents de la circulation à cause du comportement des conducteurs et de l'état des routes. Cela revient à dire que la lutte contre les accidents de la circulation ne dépend pas uniquement de l'application stricte du code de la route, mais de la mise en œuvre de nombreuses autres mesures visant la réduction de la mobilité de la population et l'utilisation des transports en commun.