De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Le paysage politique national s'est enrichi par la naissance d'une nouvelle formation politique, apprend-on auprès des membres fondateurs. Dénommé Front national algérien des libertés (FNAL), ce nouveau venu dans le paysage partisan algérien est en phase de dépôt du dossier d'agrément qui devra intervenir dans le courant du mois de juillet prochain, apprend-on. Constitué par des transfuges du Front National Algérien (FNA), entrés en dissidence avec son président, Moussa Touati, ce nouveau parti s'annonce comme un concurrent direct du FNA sur les terres duquel il va chasser. Ces dissidents ne voulant continuer à croiser le fer avec M. Touati indéfiniment ont, finalement, opté pour une nouvelle formation politique, abandonnant l'idée du mouvement de redressement. S'il est vrai que, de ce côté, Moussa Touati peut dormir sur ses deux oreilles, serait tout de même prudent pour le leader du FNA de prendre toutes ses dispositions et de suivre de près les pas de ce nouveau-né des partis politiques algériens. Les membres fondateurs du FNAL qui se sont rebellés contre «certaines pratiques malsaines qui avaient court dans leur ancien parti», estiment que «l'heure des vrais zaoualia (petites gens) est venue pour se faire entendre et intégrer l'opération de développement du pays», soutient Mohamed Zerrouki, ancien membre du bureau national du FNA et ex président du bureau de wilaya d'Oran. «853 élus dont des députés du FNA ainsi que des élus locaux ont rallié les rangs du FNAL», a-t-il affirmé, exhibant une liste nominative des signataires du projet de création de ce nouveau parti. «Dans notre parti, il n'y aura pas de places pour le règne de la chkara», (sachet) référence faite aux grosses sommes d'argent liquide que les barons de l'informel transportent dans des sachets en plastique (Ndlr) et aux entrepreneurs politiciens véreux). «Nous allons montrer à Moussa Touati, sur le terrain, que ce sont les vrais zaoualia, qui avaient cru à son projet et l'avaient soutenu, qui font la différence», notera M. Zerrouki. Selon nos interlocuteurs, la nouvelle formation politique est présente dans plus de 43 wilayas. «Ce sont les wilayas du Sud qui nous posent problèmes, à cause des difficultés naturelles et autres. Mais ce n'est qu'une question de temps, les démarches sont en cours pour rallier l'ensemble des wilayas», ajoutera-t-il, confiant. Les prochaines joutes électorales s'annoncent rudes pour Moussa Touati, surtout si le FNAL est agréé par le ministère de l'Intérieur.