De notre envoyé spécial à Londres Saleh Benreguia Le 28 juin prochain, le Conseil d'affaires algéro-britannique (ABBC) conduira une délégation d`hommes d`affaires et de cabinets spécialisés en finance, en Algérie. Selon Lady Olga Maitland, responsable au sein de ce Conseil, cette délégation aura des entretiens avec les responsables de la Banque d`Algérie et les P-DG de certaines banques nationales. Ce rendez-vous précédera deux autres missions économiques qui vont se dérouler à Alger avant la fin de l'année en cours, dont l'une à Hassi Messaoud. A ce propos, le directeur d'ABBC estime que «la politique actuelle de la Grande-Bretagne est d'encourager le partenariat et les investissements avec les pays émergents, dont l'Algérie qui reste le plus important marché en Afrique du Nord». M. Thomas nous a déclaré en marge de cette rencontre que le nombre de délégations britanniques se rendant en Algérie «s'accroît et leur taille se développe, à mesure que le marché algérien se découvre et à mesure que la confiance des hommes d'affaires se développe vis-à-vis de ce marché et cet aspect est extrêmement important». «Pour la première fois nous conduirons des délégués dans le sud du pays à leur demande considérant les immenses opportunités qui restent à explorer dans le domaine de l'énergie», a fait savoir M. Thomas. Ce dernier a également ajouté que la réunion organisée à la Chambre des Lords sur l'Algérie a la particularité de regrouper des compagnies de renommée mondiale jusqu'aux petites et moyennes entreprises qui veulent faire développer leur business dans un marché prometteur. «C'est pourquoi, estime-t-il, le Conseil d'affaires algéro-britannique a enregistré un nombre important de nouvelles compagnies qui s'intéressent à l'Algérie». «Durant longtemps, les compagnies britanniques étaient présentes essentiellement dans le secteur de l'énergie, aujourd'hui le temps est venu pour elles de s'impliquer davantage dans la large panoplie de secteurs que le marché algérien présente aux investisseurs», soutient-il plus loin. De ce fait, sur le plan du commerce bilatéral, l'année 2011 est marquée par la visite, en Algérie, de plusieurs missions commerciales britanniques. La plus importante est celle effectuée au début de l`année en cours durant laquelle pas moins de 35 hommes d'affaires britanniques et des représentants de grands groupes industriels étaient venus à Alger. Cette importante délégation avait discuté avec leurs homologues algériens des opportunités d'investissement et de partenariat. Elle avait rencontré également les représentants d'entreprises nationales de tous les secteurs. Parmi les firmes qui ont effectué le déplacement d'Alger, il y avait notamment Rolls Royce (générateurs d'énergie), Massey Fergusson (machines et outillage agricoles), ou Asta Zenica (produits pharmaceutiques). «Un large éventail de secteurs seront représentés à Alger. «L'objectif étant de développer encore davantage le volet commercial », avait affirmé le directeur de la Middle East association, M. Hollis. «Les hommes d'affaires britanniques ont compris l'importance du marché algérien et veulent aller au-delà de l'acte de vendre leurs produits, estimant qu'il faut désormais s'impliquer davantage dans les projets algériens liés au développement», selon ce responsable. Cette visite a confirmé, selon les spécialistes en la matière, l'intérêt que porte les Britanniques au marché algérien. Du côté officiel, l'année 2010 a été également marquée par la visite dans notre pays du ministre britannique pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, M. Alistair Burt, qui a souligné le désir d'accroître les échanges économiques avec l'Algérie. «Je consacre ma première visite dans la région à l'Algérie, ce n'est pas fortuit», avait-il alors déclaré. Cependant, si les hommes d'affaires britanniques confirment de plus en plus leur souhait d'investir et de tisser des contrats de partenariat avec leurs homologues algériens, ils déplorent les lenteurs administratives et bureaucratiques. Ce constat émane de Lady Olga Maitland, présidente du Conseil d'affaires algéro-britannique. Dans une déclaration à La Tribune, Mme Maitland a même indiqué que « les seules difficultés rencontrées lors de mes différents séjours en Algérie sont l'absence des statistiques précises sur les investissements en Algérie et les besoins des entreprises algériennes privées et publique».