Le Conseil d'affaires algéro-britannique va organiser le 21 juin prochain à Londres une conférence sur les opportunités d'investissements en Algérie, a annoncé mardi à Alger, la présidente Mme Olga Maitland en visite en Algérie. Cette rencontre va se dérouler au niveau de la chambre des Lords du parlement britannique et verra la participation de plusieurs entreprises, investisseurs et politiciens britanniques, a déclaré Mme Maitland, lors d'un point de presse animé conjointement avec M. Martyn Roper, Ambassadeur du Royaume Uni en Algérie. Cette rencontre sera suivie début juillet par une visite de prospection du marché algérien conduite par plusieurs hommes d'affaires britanniques, a-t- elle ajouté. Ces rencontres devraient aider à faire mieux connaître les opportunités d'investissement en Algérie, qui restent selon elle «difficiles à identifier» en raison des insuffisances des systèmes d'informations (web site) dans ce domaine. « Nous avons des difficultés pour chercher ce que veut le gouvernement en matière d'investissement», a relevé Mme Maitlande, qui suggère des systèmes d'informations «plus simples, plus clairs, et avec plus de qualité». D'ailleurs, « j'ai expliqué cette situation à M. Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement» qui m'a promis de m'envoyer toutes les opportunités d'investissements dans son secteur», a-t- elle ajouté soulignant qu'elle reste «patiente et persévérante» pour la prospection du marché algérien. Rappelant la plus importante mission économique britannique conduite en Algérie par la Middle East Association (MEA) début 2011, la présidente du conseil d'affaires algéro-britannique a fait savoir que cette organisation envisage de conduire une autre mission avant la fin 2011. ‘'D'autres organisations comptent envoyer des délégations commerciales dans les prochains mois, représentant des secteurs de la construction, de l'industrie pétrolière et gazière et de l'éducation'', a-t-elle ajouté. Mme Maitland a été accompagnée lors de cette visite par des représentants de la compagnie Cobolt System, spécialisée dans les technologie de l'information et de la communication, qui ont rencontré mardi matin le ministre de la Poste et des TIC M. Moussa Benhamadi. La responsable britannique n'a pas donné plus de détails sur cette rencontre. Pour sa prochaine visite en Algérie prévue le 15 mai prochain, elle sera accompagnée par des représentants de la société financière Travelex, un des spécialistes mondiaux des solutions de change et de paiements internationaux, qui devraient rencontrer des responsables de la Banque d'Algérie. Pas que le pétrole et le gaz Bien que traditionnellement présent dans le secteur pétrolier et gazier (BP, Shell et BG), le Royaume Uni est aussi présent dans d'autres secteurs socio-économiques en Algérie, notamment l'éducation (Linguaphone), les infrastructures (Biwater), les produits pharmaceutiques (Glaxo Smith Klein ), produits d'hygiène (Unilever), les finances (HSBC) et le transport (B.Airways). Les investissements britanniques en Algérie se sont établis, hors hydrocarbures, à 115 millions de dollars en 2008, selon les chiffres fournis par l'ambassade britannique à Alger. En 2010, les échanges commerciaux entre l'Algérie et le Royaume-Uni ont dépassé les deux milliards de dollars, dont 1,2 milliard de dollars d'exportations algériennes vers le Royaume Uni, et près de 800 millions de dollars d'importations algériennes, selon des chiffres des douanes algériennes. Pour chaque deux livres de marchandises exportées par l'Algérie vers le Royaume-Uni, ce dernier exporte une livre de marchandises vers l'Algérie, indiquent des chiffres de l'ambassade de Grande Bretagne. Il s'agit d'une «relation mutuellement bénéfique», selon M. Roper mais les échanges commerciaux de la Grande Bretagne avec l'Algérie restent «bas» comparés au niveau de son commerce avec le reste du monde. Se félicitant à ce propos «des relations bilatérales très fortes» entre les deux pays dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, la défense et l'énergie, M. Roper a souligné que son pays veut développer le commerce avec l'Algérie. « J'ai reçu un message clair de l'Algérie» selon lequel «elle veut que le Royaume-Uni devienne un de ses grands partenaires commerciaux» dans le cadre de la diversification de ses clients et de ses fournisseurs, a indiqué l'ambassadeur en signalant que la présence de Mme Maitland en Algérie « est une réponse à ce message».