La région des Hauts Plateaux va bénéficier de cinq nouveaux barrages, a annoncé, jeudi dernier, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, lors de la séance plénière consacrée aux questions orales adressées au gouvernement. L'appel d'offres pour la réalisation de ces ouvrages a été lancé, et ces derniers seront destinés à la couverture des besoins du secteur agricole dans le cadre du prochain programme quinquennal, a-t-il aussi informé. Ces barrages seront réalisés à Frenda (Tiaret), Seklafa (Laghouat), Beni Slimane (Médéa), Soubla (M'sila) et Beni Aziz (Skikda). Interpellés sur l'envasement des trois barrages de la wilaya de Relizane, le premier responsable du secteur fera savoir que seul le barrage de Merdja Sidi Abed est dans cet état, les deux autres, ceux de Sidi M'hamed Ben Aouda et Guerguar, étant normalement exploités. Et de souligner que son département avait lancé en 2007 une campagne de désenvasement du barrage de Merdja Sidi Abed, ce qui avait permis d'éliminer pas moins de 3,5 millions m3 de vase. Les travaux ont été suspendus en été, a-t-il expliqué, à l'effet de permettre l'exploitation des eaux du barrage pour l'alimentation en eau potable et l'irrigation, étant donné que le désenvasement exige une quantité d'eau importante et altère la qualité de l'eau. L'insuffisance de l'eau, a-t-il poursuivi, n'est pas due à l'envasement des barrages mais plutôt à la rareté des précipitations, notamment dans les wilayas ouest du pays, durant les 25 dernières années. A une question sur l'état d'avancement des travaux du barrage de Beni Melak dans la wilaya de Tébessa, Sellal dira que les travaux sont achevés à 65%, toutefois l'apparition de nouvelles données impose la révision de certains aspects de l'étude du projet. Il s'agit du projet de réalisation du barrage de Chbabka (Oum El Bouaghi) situé dans le même bassin que celui de Beni Melak. Le ministre des Relations avec le Parlement, Mahmoud Khoudri, a révélé, lors de la même séance, que l'Etat a consacré en 2008 une enveloppe de 3,5 milliards de dinars à la lutte contre l'hépatite, contre 3 milliards en 2007. Il ajoutera, au nom du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, que, parmi les mesures prises par ce dernier dans la lutte contre l'hépatite, a figuré la création, en 2005 d'une commission nationale de lutte contre les hépatites B et C. Cette commission, précisera M. Khoudri, a été chargée de la mise en place d'un plan national (2005-2009) dont l'objectif premier serait la résorption du taux de prévalence de cette maladie ainsi que la prise en charge qualitative des personnes atteintes, notamment par le contrôle épidémiologique et le classement des hépatites B et C parmi les maladies devant être obligatoirement déclarées au réseau Intranet du ministère de la Santé, en plus de la création, dans les laboratoires de dépistage, de fichiers relatifs aux hépatites B et C. Ce plan, ajoutera le représentant du gouvernement, a également permis l'intégration, depuis 2003, de la vaccination contre l'hépatite sur le livret médical de l'enfant et l'élargissement de cette démarche aux catégories sujettes à cette maladie, tels les détenus, en plus de la création de 19 annexes de l'Institut Pasteur à Alger pour le dépistage de cette pathologie. S'agissant du taux de prévalence de l'hépatite B dans le monde, Khoudri fera savoir que les statistiques de l'OMS font ressortir un taux de 5 à 6%, précisant qu'il est de 3,3% dans le monde arabe et de 2,15% en Algérie. Quant aux cas signalés dans la wilaya de Batna, le ministre en relève 38 pour 2007, soit 3,3 cas pour chaque 100 000 habitants. Concernant les cas d'hépatite C dans le monde, les statistiques de l'OMS affichent un taux de 3%, alors que ce taux est de 7,7% au Maghreb arabe et de 2,5% en Algérie, ajoutant que les cas signalés dans la wilaya de Batna sont estimés à 29, soit 2,56 cas pour chaque 100 000 habitants. A ce propos, M. Khoudri a fait observer que l'OMS a classé l'Algérie parmi les pays à faible prévalence de cette maladie. A une autre interpellation d'un député sur le statut des médecins praticiens titulaires de diplôme d'études spécialisées, le ministère a pris en charge ce dossier, assurant que celui relatif à cette catégorie de médecins est «disponible».