La première voiture fabriquée en Algérie pourrait finalement sortir des unités de production durant l'année 2015. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, M. Mohamed Benmeradi, a toutefois conditionné ces délais par un accord à trouver avant la fin de l'année avec le constructeur automobile Renault. Des délais qui sont raisonnables, d'autant que le ministre a estimé samedi que les négociations avancent normalement et qu'un accord pourrait être conclu avant la fin de l'année en cours. Il a déclaré ainsi, en marge des travaux des assises nationales du commerce, que les deux parties ont «tenu récemment une réunion de négociations et je pense qu'on aura un accord avant la fin de l'année». Il est utile de rappeler dans ce sens que les discussions butent encore sur le volet de la commercialisation des véhicules en Algérie. La partie algérienne propose de réaliser une entreprise qui produit et commercialise en même temps, alors que Renault veut confier la vente à son réseau en Algérie. A ce sujet, le ministre, qui a indiqué que le volet technique étant complètement réglé, a précisé qu'il restait encore «deux ou trois réunions» avec le constructeur français. Interrogé sur la part qui sera allouée à l'exportation dans le projet, qui prévoit un investissement de un milliard d'euros et qui vise à produire en Algérie quelque 150 000 voitures par an, M. Benmeradi a indiqué que l'accord avec Renault prévoit une part de «10% des voitures fabriquées qui iront à l'exportation, notamment vers l'Afrique et l'Europe de l'Est». Quant à la qualité des partenaires algériens qui y participeront, ils peuvent varier, selon le ministre, et «cela peut être une institution financière, une entreprise industrielle, et peut-être des privés». Cependant, Renault n'est pas le seul constructeur à vouloir s'installer en Algérie. Pour M. Benmeradi, l'Algérie est un marché qui absorbe 300 000 nouvelles voitures/an et peut, par conséquent, «s'engager dans deux ou trois projets à la fois». Dans ce sens, le ministre, qui a indiqué qu'une délégation algérienne a récemment séjourné en Allemagne, a précisé que celle-ci a visité le site de production de Volkswagen. «Si Renault veut faire un partenariat en Algérie, Volkswagen préfère investir seul alors que les Coréens optent plutôt pour le montage», a-t-il précisé, ajoutant : «Nous sommes en train d'étudier toutes les propositions.» R. E.