Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a indiqué que 10 «lourds» dossiers se trouvent en ce moment sur son bureau. Il s'agit notamment du dossier du constructeur automobile français Renault qui veut installer une usine de fabrication de voitures dans notre pays. Ce projet nécessite un financement avoisinant un milliard d'euros. Ce grand projet, une fois réalisé, créera 800 postes de travail directs et 20.000 autres indirects. Les négociations entre l'Algérie et le constructeur automobile français Renault «avancent très bien», a indiqué jeudi à Alger Mohamed Benmeradi, reconnaissant que ce genre de négociations sont «lourdes». «Rien ne coince avec Renault, les négociations avancent très bien, on ne va pas sûrement conclure un accord en mai, ce genre de négociations nécessitant au moins une année dans tous les pays du monde mais c'est sûr que nous allons arriver à un accord dans les prochains mois», a déclaré le ministre en marge d'une séance plénière à l'APN. «Nous avons commencé à travailler depuis trois mois. Sur le plan technique, le dossier avance bien, mais sans précipitation», a-t-il affirmé. D'autre part, Mohamed Benmeradi a expliqué que l'Algérie a exigé du constructeur automobile Renault de fabriquer les moteurs de voitures dans notre pays. Toutefois, Renault a indiqué qu'il ne pourra pas le faire, justifiant cela par le fait qu'il faudrait fabriquer 300.000 moteurs par an pour tirer bénéfice de cette production. Or, selon Renault, notre pays n'a besoin que de 150.000 moteurs. Selon le ministre, la partie française a accepté l'idée d'une fabrication locale des carrosseries mais pas celle des moteurs. Ainsi, l'Algérie a retiré cette condition. Le projet Renault porte notamment sur la construction en Algérie de voitures de ce constructeur français avec un taux d'intégration de plus de 50%. Le projet, dont le coût est estimé à près d'un milliard d'euros, doit permettre la création de 20.000 emplois directs et indirects. A la question de savoir si la règle 49/50, contestée par les investisseurs, entravait les négociations, Benmeradi a indiqué que la réussite de la conclusion des accords importants, dans le domaine de la mécanique avec des firmes allemandes comme Mercedes ou Liebherr, a encouragé d'autres entreprises européennes à accepter sereinement cette règle. Enfin, à propos des dossiers appelés à être discutés les 30 et 31 mai à Alger avec Jean-Pierre Raffarin, le ministre a assuré que sur douze dossiers concernés huit sont totalement réglés, parmi lesquels figure celui de Alverre (Algérie-verre) qui doit être cédé à un groupe français, la signature de l'accord étant prévue pour ces jours-ci.